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La vie et le parcourt des différentes tribus indiennes ayant éxistées
Les peuples indiens d'Amérique du NordBien avant la découverte du Nouveau Monde par les Espagnols, de nombreuses tribus amérindiennes peuplaient tout le continent Nord Américain. Les nations se divisaient essentiellement en 10 groupes que des ethnologues ont classé par régions culturelles. Ces régions coïncident souvent avec des zones écologiques et climatiques et s'entrecoupent fréquemment. Descendants des premiers habitants du continent américain, les Indiens d’Amérique du Nord se sont douloureusement heurtés à la colonisation européenne de leur territoire. De l'arrivée des premiers colons au massacre de Wounded knee, ils se sont toujours efforcés de défendre leur liberté. D’après les estimations des spécialistes, l’Amérique aurait été peuplée des premiers hommes il y a 30 000 ans. Ces derniers trouveraient leurs origines...
Les indiens CheyenneLes Cheyenne vivaient dans les grandes plaines à l’est des Montagnes Rocheuses et à l’ouest du fleuve Mississipi. Aujourd’hui, ils sont installés dans le Montana dans l'Oklahoma. A l’origine, ils vivaient dans l’est des Etats-Unis. Ils étaient sédentaires et habitaient dans des villages. Quelques-uns déménagèrent plus a l’ouest. Finalement, ils s’installèrent dans les grandes plaines et les régions boisées de la vallée du Mississipi.
Leur langueLe dialecte Cheyenne est appartient à la famille des Algonquins. Leur alphabet contient 14 lettres. Les Cheyenne essaient désespérément de conserver leur langue d'origine.
Vie quotidienneLes Cheyenne préparaient leur journée avant le lever du soleil. Faire du feu était la première tache à effectuer. Les femmes se levaient et allaient chercher de l’eau, pendant que les hommes et les garçons allaient prendre leur bain dans le ruisseau le plus proche. Les femmes préparaient alors le repas du matin. Les garçons devaient aussi récupérer les chevaux qui s’étaient éloignés du camp pendant la nuit. Après le repas, des annonces étaient faites par un ancien qui tournait autour des gens avec son cheval. Quand il avait fini, les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Les enfants se dispersaient pour aller nager, jouer ou faire des figurines de glaise. Les femmes formaient des groupes pour aller chercher du bois et des racines tôt le matin. C’était leur moment pour blaguer et rire. Elles ramassaient des bouts de bois par terre et brisaient des branches. Le bois était ensuite partagé, mis en fagots et attaché sur leurs dos. Puis, elles revenaient au camp. Les hommes les plus âgés fabriquaient les arcs, les flèches et les pipes pendant que les plus jeunes amélioraient leur apparence personnelle ou écoutaient les vieux hommes, sages et avisés. Les hommes chassaient le gibier pour fournir le camp en nourriture. Le soir venu, les Cheyenne faisaient de la musique, des danses, et autres activités. Puis le camp redevenait silencieux et tout le monde allait se coucher. Une coutume importante était celle de fumer le calumet de la paix. Cette coutume répondait à des règles très strictes. Une prière était faite avant la première bouffée. Chacun avait sa propre manière de fumer le calumet. Une autre coutume était de raconter des histoires, seules quelques personnes étaient habilitées à le faire. Ces histoires étaient racontées souvent, et toujours de la même manière.
Les Comanches, une nation de fiers guerriersLe territoire des Comanches comprenait les zones qui vont du Colorado jusqu’au Rio Grande au Texas. Ce territoire aussi appelé le grand désert américain regorgeait autrefois de bisons, de chevreuils, d'antilopes, d’ours et de loups. Tous ces animaux, à l’exception du loup, étaient chassés par les Comanches et assuraient leur subsistance. Leur régime alimentaire était complété par des pommes de terre, des fruits, des noix et des baies qui étaient récoltées par les femmes. Leur nourriture était variée. Les Comanches étaient bons cavaliers, ils savaient monter à cheval depuis leur plus jeune âge. La richesse parmi les membres de la tribu était calculée en fonction du nombre des chevaux que possédait une famille. Les hommes montaient à cru, utilisant des couvertures plutôt qu’une selle. Pour prévenir des dommages causés par le frottement, ils portaient des pagnes et des mocassins. Les hommes apprenaient à chasser et à se battre à cheval. Ils avaient des lances, des boucliers, des arcs et des flèches, des grands couteaux pour se battre au corps à corps. Les femmes quant à elles cuisinaient, nettoyaient et élevaient les enfants. Les Comanches étaient des chasseurs nomades et quand ils changeaient de territoire, c’étaient les femmes et les enfants qui pliaient les tipis en peaux et préparaient le départ. Quand les enfants grandissaient, on les autorisait à faire des erreurs dans le but d’apprendre. Plus les hommes vieillissaient plus on attendaient d’eux d’être des amis, de ne pas se vanter ni de vouloir prouver leur masculinité. Les Comanches n’avaient pas de grandes cérémonies religieuses. La plus importante phase de la vie d’un jeune homme était la quête d’une vision. Un garçon s'y préparait avec soin autant physiquement que spirituellement. Il devait trouver un endroit retiré pour jeûner, méditer et prier pendant des jours, en attendant une vision. Elle venait souvent sous la forme d’un être ou d’un animal. Si l’enfant ne réussissait pas la 1ère fois, il essayerait à nouveau jusqu’au succès. Il pourrait alors rentrer au village en tant qu’homme. C'était sa 1ère expérience avec "puhas", sorte de puissance divine. Les Comanches n’étaient pas très superstitieux, mais ils croyaient que "puhas" protégerait leur famille et leurs armes. Si un homme avait un grand "puhas" et une connaissance des cérémonies, de la médecine et des plantes, on l’appelait "médecine man" (l’homme médecine). Quand l’homme blanc vint sur leur territoire, les Comanches les combattirent fort et longtemps pour défendre leur terre. Ils finirent cependant grands perdants comme pour les autres tribus. Aujourd’hui, nous avons peu de documentation sur les Comanches hormis qu’à un moment donné ce grand peuple domina le sud ouest de l’Amérique.
Les Sioux.Les Sioux vivent dans les plaines du nord, (voir le territoire Sioux) incluant les Dakotas du Nord et du Sud, le Nebraska, le Wyoming et le sud du Montana. Le nom SIOUX (prononcer SOU) vient d’une transcription française du nom Nadouessioux; ce nom était donné aux sioux par leurs voisins et ennemis, les indiens Algonquins. Ce mot veut dire "petits serpents" c’est à dire, ennemis petits ou secondaires. Les sioux s’appellent eux-mêmes Dakota, La Kota, Na Kota, qui veut dire dans leur dialecte "les alliés’. Ces noms viennent des différents endroits où ils vivaient à l’origine.
La langueLe langage sioux est parlé en 3 principaux dialectes, le Santee à l’est, Le Yankton au centre, et le Téton à l’ouest.
Leur histoireLes Sioux ont du quitté leur terre natale de l’Est, chassé de leur territoire par les tribus plus puissantes. Ils apparaissent dans les récits pour la première fois en 1650 dans la région des lacs Milles et Leech a proximité du Mississipi, dans le Minnesota. Les frontières de leur nouveau territoire étant à un jour de marche du lac supérieur. Sous la pression des guerriers Ojibway qui furent parmi les premiers à obtenir des armes à feu, les Sioux se déplacèrent a nouveau plus à l’ouest, poussant devant eux les Cheyenne, les Omahas, les Crows et d’autres tribus plus petites. Ils envahirent rapidement tout l’ouest et le sud-ouest du pays après l’acquisition de chevaux et de fusils. Vers 1750, ils traversèrent le Mississipi et envahirent les Black hills. En 1805, avant le début des divers traités, ils possédaient un territoire s’étendant du centre du Wisconsin jusqu’au Wyoming, englobant les fameuses Black Hills (dans le Dakota du sud). Au nord leur nouveau territoire s’étendait jusqu'à la frontière canadienne au nord de l’actuelle ville de Platte. La nation Sioux n’était pas une nation compacte avec un gouvernement central et un seul chef à sa tête, mais une confédération de 7 sous tribus alliées parlant une même langue. Chaque tribu avait un chef et se divisait à nouveau en bandes ou villages ayant à leur tour à leur tête chacun un chef. Sur leur terre originelle de l’Est, les Sioux subsistaient grâce à la pêche, la chasse du petit gibier, la récolte du riz sauvage et était des experts dans le maniement du canot. Mais en partant dans l’ouest, et par l’acquisition du cheval, leur style de vie changea complètement, ils devinrent une tribu de cavaliers nomades dont la survie dépendait principalement du bison. C'était des guerriers, armés de couteaux, arcs et flèches, lances et boucliers. Ils ne furent jamais de grands agriculteurs. L’arrivée des américains blancs qui suivaient la piste de la Louisiane amena la fin du style de vie et la disparition du bison. La Ghost Dance (danse fantôme) qui prétendait ramener le bison et faire partir les blancs, devint prédominante chez les Sioux qui voulait retrouver leur style de vie du passé. La polygamie était acceptée. Contrairement aux autres tribus dont la population décrut avec l’arrivée des blancs, la démographie Sioux semble avoir augmenté. Ceci est dû principalement à l’incorporation de captifs et aux mariages avec des blancs. Nous n’avons pas de statistiques fiables avant 1849, où le gouverneur Ramsey estimait la population Sioux à "guère plus de 20,000", alors que d’autres autorités locales l’estimaient à 40,000 voir plus. Le recensement officiel de 1910 estimait la population Sioux à 28,628 personnes incluant les métis. Aujourd’hui les Sioux se sont adaptés à la vie sur les réserves ou en ville. Beaucoup s’impliquent dans l’industrie du tourisme dans les deux états Dakota.
Le feu sacréUne croyance indienne rapporte, qu'il y a bien longtemps, les Lakoat vivaient au bord d'une étendue d'eau chaude et qu'ils n'avaient nul besoin de vêtements. Soudain, un homme leur apparut au milieu d'un nuage. Il portait une longue robe et leur ordonna de lever le camp et partir vers le nord. Durant le voyage, deux jeunes indiens eurent une vision. Il leur fut dit de faire un feu. Or personne ne savait ce qu'était un feu mais tout leur avait été expliqué dans la vision. Ils réunirent des pierres, mirent de l'herbe sèche au milieu et frottèrent deux pierres l'une contre l'autre. Des étincelles apparurent qui enflammèrent l'herbe. Les Indiens purent alors se réchauffer et cuire leurs aliments. Alors qu'ils continuaient leur marche vers le sud, l'un d'eux avait été chargé de transporte le charbon de bois encore incandescent dans un sac. Dès qu'ils établirent le camp suivant, ces charbons de bois furent répartis entre tous les groupes qui formèrent ainsi les sept premiers conseils.
Les indiens Pawnee de l'OklahomaLES PAWNEES étaient une tribu qui vivait dans la région de la Plate River, au Nebraska au début du 16ème siècle. La tribu des Pawnee était composée de différentes bandes: les Kitkehahkis, les Chauis, les Pitahauerats et les Skidis. Chacune des bandes étaient encore divisées en plusieurs villages. Le nom Pawnee vient du nom indien "pariki" qui veut dire "une corne", en référence à leur mèche de cheveu sur le crâne. LES PAWNEES vivaient dans des huttes, recouvertes de terre. Les tipis en peau étaient utilisés pour les chasses au bison. Les huttes en terre évoluèrent d’une forme rectangulaire à une forme circulaire probablement à cause de leur migration vers le nord. Pour construire une hutte de terre, on commençait par planter en cercle 10 à 15 poteaux dans le sol (ils mesuraient environ 2m de haut et étaient espacés de 3m’.) Cela déterminait l’espace au sol. Des poutres étaient ensuite disposées en haut de ces poteaux. La structure était recouverte avec des couches de branches de saule, de l’herbe et de la terre. Des troncs étaient disposés horizontalement pour recouvrir l’espace entre les poutres centrales. On laissait un trou au centre du toit qui servait de cheminée et pour laisser entrer la lumière. On laissait aussi une entrée. La porte était faite avec un morceau de peau de bison étirée sur une charpente de saule qui pivotait vers l’intérieur. La nuit, elle était barricadée avec un morceau de bois passé à travers les poteaux qui la constituaient. Le foyer était installé dans une dépression circulaire creusée dans le sol au centre de l’habitation ; il était entouré de pierres plates. Leur habitation était à demi souterraine. Les femmes faisaient pousser du maïs, des courges et des haricots. LES PAWNEES développèrent aussi l’art de la poterie. Les femmes participaient activement au commerce en gérant la distribution des surplus au sein de la tribu, et avec les autres bandes indiennes. Elles participaient également au cérémonies ayant trait à la production de nourriture, l’abondance des récoltes et la chasse des bisons. Les femmes avaient le pouvoir de la vie. Elles portaient leurs enfants dans une sorte de porte-bébé accroché à leur dos. Ils étaient fabriqués avec planche en bois plus large vers le haut. On y peignait l’étoile du nord et le soleil. Il était recouvert avec la peau d’un chat sauvage qui était l’emblème d’un ciel étoilé. La planche faisait un arceau au dessus de la tête de l’enfant ; cet endroit portait un arc en ciel. Les femmes aidaient leurs maris à charger et porter leurs ballots de plantes médicinales. Les classes sociales favorisaient les chefs et les prêtres. Chaque chef de village ou de bande avait avec lui un paquet d’herbes médicinales. Le chaman avait des pouvoirs spéciaux qui lui permettaient de soigner les malades et de chasser les raids ennemis ou les famines. Ces prêtres connaissaient les rituels et danses sacrées. LES PAWNEES avaient aussi des sociétés guerrières et militaires. Porter une chemise en peau était le signe d’un statut élevé. Peu d’hommes avaient ce privilège. La plupart des chemises de cérémonie portaient des bandes ornées de piquants de porc-épic ou de perles. Peindre ses mains indiquait qu’on avait combattu un ennemi au corps à corps. Leur religion était un peu complexe. Ils identifiaient leurs dieux aux étoiles et se servaient de l’astronomie dans leurs activités quotidiennes. Les étoiles indiquaient quand planter le maïs. Tirawahat était le pouvoir de l’univers, le dieu le plus important, celui qui était a l'origine de toute chose. Tirawahat créa l’univers, donnant ses ordres à tous les dieux inférieurs. Certaines cérémonies religieuses en son honneur impliquaient des sacrifices humains. En 1780, on estimait la population Pawnee à 10,000 personnes. Dans les années 1840 après l’ouverture de la ligne de chemin de fer, les maladies venues avec les blancs (variole, grippe, etc.), l’alcool et les guerres avec les autres tribus avaient beaucoup diminué la force des Pawnees, leur population avait chuté à 4,500 individus. L’influence des missionnaires blancs contribua à l’abandon de leurs coutumes primitives et des cérémonies religieuses. En 1970, il ne restait plus que 2,000 Pawnees, installés principalement en Oklahoma
Les indiens KiowasLes Kiowas sont natifs des plaines du sud des USA. Historiquement, ils venaient de la région du Kootenay, en Colombie Britannique (Canada). Ils ont d'abord émigré vers le sud dans l’ouest du Montana, puis plus loin encore jusqu’au Nebraska, au Kansas, l'Oklahoma et finalement Texas où ils vivent encore aujourd’hui. Ils organisaient des expéditions de guerres parfois jusqu'au Mexique
LangueLa langue Kiowa semble reliée au langage Tanoan des pueblos de la vallée du Rio Grande au Nouveau Mexique. Kiowa veut dire "le peuple principal".
Leur histoireLes Kiowas signèrent le traité de Médicine Lodge en 1867 et furent assigné sur une réserve l'année suivante, en 1868. Ils ne se sont cependant jamais vraiment confinés à la réserve. En 1874 ils reprenaient le sentier de la guerre contre les colonisateurs blancs du voisinage. Les Kiowas ne furent vaincus qu’une année plus tard quand un grand nombre de leurs chevaux furent tués par l’armée et que plusieurs de leurs chefs furent emprisonnés.
La vie quotidienneLes Kiowas étaient des chasseurs nomades. Ils suivaient les troupeaux de bisons et vivaient dans des habitations faites de peaux et transportables. Ils possédaient des chevaux et étaient excellents cavaliers. Les Kiowas étaient de féroces guerriers et combattirent vigoureusement l’occupation de leurs territoires de chasse par les colons blancs. Avec leurs alliés Comanches, ils firent plusieurs incursions du Mexique, faisant de nombreux prisonniers et volant des chevaux. Les Kiowas représentaient les indiens typiques de la culture des indiens des plaines. Ils formaient des bandes guerrières bien armées et bien organisées. Ils développèrent aussi leur propre écriture, utilisant des pictogrammes, signes peints sur des peaux, relatant chronologiquement les événements de leur histoire. Aujourd’hui, ils sont environ 12,000 et vivent dans Oklahoma et dans le sud-ouest des Etats-Unis. Leur tribu est dirigée par le Conseil Indien Kiowa constitué de membres âgés de plus de 18 ans.
Les HuronsLes Hurons constituaient une nation indienne très développée avec a sa tête un système gouvernemental bien défini. La Nation Huron était divisée en tribus ou clans. Leur histoire est faite de guerres menant parfois à des pertes de territoire obligeant certains de leurs clans à déménager. Les Hurons n’étaient pas des nomades; ils avaient plusieurs grands villages, chacun avec sa propre représentation gouvernementale. Les Hurons vivaient dans des maisons communes consistant en de grandes huttes de bois. Ces habitations mesuraient entre 45 et 55 mètres de long. Les murs étaient fait d’écorces posées sur une charpente de troncs d’arbres. La plus longue de ces habitations mesurait 125 mètres de long et fut découverte dans l'état de New York. Pendant les périodes de paix, les Hurons chassaient et pêchaient, ils se servaient d’arcs, de flèches et de lances. Les tribus de la nation huron avaient chacune leur propre héritage culturel. Elles étaient divisée en clans. Les plus importantes sont les Arendahronons, les Attigneenongnahacs, les Attignawantanset les Tahontaenrats. Les Hurons étaient considérés comme une force guerrière puissante, ils disposaient d’un territoire étendu au Canada et aux Etat-Unis. Il allait du fleuve Niagara à l’Est au fleuve Sainte Claire à l’ouest jusqu’au lac Erié au sud. En 1535, la population comptait entre 30,000 et 45,000 individus. Après les guerres de 1640 et les épidémies qui s'en suivirent, la nation Huron ne comptait moins de 10,000 personnes.
Les principaux ennemisÉtaient les Iroquois. Leurs guerres firent beaucoup de morts, ils y perdirent aussi une partie de leur grand territoire. Les nations plus petites durent elles aussi entrer en guerre lorsque la tribu des Rohronans fut attaquée. En 1625, ces petites tribus jusque la neutre durent choisir leur camp, soit s’allier avec les Hurons, soit avec les Iroquois. Les Hurons ne purent jamais reprendre leur vaste territoire d’antan. Les attaques des autres tribus les entraînèrent dans des années de guerre et de privations. Les Hurons durent quitter leur terre natale et se disperser. Les derniers membres de la tribu du maïs se joignirent aux tribus Hurons qui s’installèrent au Québec, alors que les membres de la tribu du rocher se joignirent aux Onodagas, les membres de la tribu de l’ours quant à eux partirent avec les Mohawks. La puissante nation Huron fut ensuite obligée de rejoindre des réserves. Ils durent aussi vivre avec leurs ennemis les Iroquois.
Les villagesA l'arrivée des blancs, il y avait une dizaine des villages importants dont Stadacona et Hochelaga, sites respectifs des futurs Québec et Montréal. Ils étaient constitués par les longues maisons : 15 à 50 mètres de long et 6 à 8 mètres de large. La charpente était énorme et les parois se composaient de plaque d'écorce séchée. A l'intérieur, il y avait un feu tous les quatre mètres dont la fumée s'échappait par des ouvertures pratiquées dans le toit. Lorsqu'il pleuvait ou neigeait, on pouvait les obturer par des panneaux coulissants. Un couloir s'étirait dans la longueur et, de chaque côté, des plates formes couvertes de peau d'ours. Une plate forme surélevée supporte les affaires personnelles. Des rideaux délimitaient les espaces de chacun. Les hurons étaient affiliés au clan de leur ancêtre maternel.
La coutume la plus particulière des hurons est les fête des morts. Pour eux, la mort est une catastrophe et les défunts sont censés être affectés par la perte de la vie et sont donc susceptibles de se déchaîner contre les vivants. Il faut en conséquence entretenir les cimetières pour ne pas s'attirer leur colère. Ces fêtes ont lieu tous les dix ou douze ans. Il n'y a pas de cercueil. Les morts sont enveloppés dans des tuniques de peaux de castor et déposés sur des plates formes à trois ou quatre mètres de haut. Ensuite, plus tard, lors de la fête, les os seront débarrassés des derniers morceaux de chair, et enveloppés dans de nouvelles peaux tandis que les vêtements en lambeaux et les morceaux de chairs étaient brûlés. On tapissait une fosse commune de peaux et on répartissait autour les ossements enveloppés et, séparés, les morts plus récents. Puis les hurons faisaient la fête toute la nuit. Le lendemain matin, les os, anciens et récents, étaient jetés dans la fosse et mélangés sous les lamentations des indiens.coutumes
Les indiens ShoshonesLa tribu Shoshone est originaire de la terre de Basin. Ils se divisèrent en deux groupes majeurs, de l'ouest et du nord. La tribu de l'ouest avait très peu de contact avec le monde extérieur et LES SHOSHONES de l'ouest montra l’importance des tribus des plaines et des plateaux. L’éducation des enfants était particulière parce que la mère s’occupait des enfants jusqu'à ce qu'ils commencent à marcher, puis c’étaient les soeurs aînées qui prenaient la relève, la grand-mère prodiguant l’éducation. Bien plus tard, le père s’occupait l’éducation si c'était un des garçons. Si l’enfant était une fille, c'était considéré comme une bénédiction parce que les parents savaient qu'un jour elle attirerait un homme qui aiderait la famille dans sa quête de nourriture. Comme la nourriture était parfois rare, certains chamans avaient le pouvoir d’attirer les antilopes, leur seul gros gibier. Ils se servaient d’arcs et de flèches, de lances et de boucliers pour chasser. Ils essayaient aussi de chasser le bison, l’élan, le chevreuil même si c'était plus difficile. Quand ils avaient réussi a tuer un gros gibier, ils échangeaient sa fourrure contre de la nourriture, des couteaux, des fusils et des munitions. Ils fabriquaient aussi des harpons pour la pêche. En été, ils ne portaient que des caches sexe, en hiver ils s’habillaient de vêtements tressés avec des peaux de lapin. Il fallait environ 40 lapins pour faire un vêtement. Celui qui pouvait protéger son corps avec un tel vêtement était considéré comme fortuné.
Les IroquoisAutour de 1570, un dénommé Deganawidah forme une confédération de cinq nations indiennes, en Amérique du Nord. Cette "Ligue des cinq nations" rassemble les Mohawks, les Onondagas, les Oneidas, les Senecas et les Cayugas. Particulièrement puissants, les Iroquois mèneront plusieurs guerres contre d’autres peuples et se feront les ennemis des Français, lorsque ceux-ci débarqueront sur le territoire canadien, au début des années 1600. Aux alentours des années 1720, la confédération comptera un nouveau membre, le peuple des Tuscaros, provenant de la future Caroline du Nord. Au cours du XVIIIe siècle, les Iroquois soutiendront les Anglais contre les Français et feront de même lors de la guerre d’Indépendance. Voir aussi : Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Histoire de la Société - Histoire du Canada - Histoire des Etats-Unis - Année 1570
Les Indiens pueblosLe pays n’est occupé que par les villages clairsemés des Indiens pueblos, pacifiques descendants des Anasazis et pâles héritiers de leur culture matérielle, mais fidèles transmetteurs de leurs coutumes et de leurs mythes originels. Ces Indiens, auxquels appartiennent les célèbres Hopis et Zunis qui vivent encore aujourd’hui dans leurs anciens territoires, étaient prêts à intégrer les apports nouveaux de la culture espagnole et du christianisme, et les premiers contacts furent exempts de violence. Mais les abus déclenchèrent une révolte remarquable parce qu’elle conduisit les chefs pueblos à s’allier avec des nomades guerriers, pourtant leurs ennemis héréditaires, afin de chasser les Européens. Ils y parvinrent brièvement et c’est alors que, dans leur déroute, les colons abandonnèrent des troupeaux de chevaux qui constituèrent bientôt la souche des mustangs dont les Indiens nomades s’emparèrent. Ils acquirent ainsi une mobilité nouvelle pour chasser et pour combattre qui transforma leur civilisation.
Navajos et ApachesLes Navajos et les Apaches font alors leur apparition dans la région du Colorado et du Grand Canyon. Leur civilisation guerrière repose sur l’audace, le courage et la ruse et valorisent fortement l’exploit individuel. Leurs magnifiques parures de plumes et de peaux brodées et colorées sont les ornements des "braves". Les Apaches garderont intactes ces traditions jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les Navajos en revanche, au contact des Hopis et des Zunis, adoptent certaines de leurs pratiques, s’essayent à la culture et se sédentarisent partiellement.
Les CheyenneLeur véritable nom est Shyhela qui est devenu Cheyenne en anglais. Ceux-ci vivaient à l'Est des Plaines, dans la région des grands lacs, ce qui explique qu'ils soient de langue algonquine, donc différents de celle des Sioux pourtant également peuple des plaines. Ils vivaient alors dans des wigwams, les longues maisons et ne connaissaient pas le bison. Sans cesse confrontés au Obijwas, Rees et Mandans, ils commencèrent par s'installer dans le Minnesota puis le long de la Cheyenne River dans le Nord Dakota. Puis ils se déplacèrent du côté des Blacks Hills dans le Sud Dakota. Mais lorsqu'ils acquirent des chevaux, vers 1760, ils devinrent nomades C'est dans les plaines qu'ils se mirent à fabriquer des tipis et à suivre et chasser le bison. Du point de vue religieux les Cheyenne racontent que Mahéoo, un prophète, les a guidés vers les Plaines. Un autre, Sweet Médecine, les a aidés à construire là-bas une nouvelle vie en leur donnant leur premier objet sacré : quatre flèches. Deux d'entre elles étaient censées faire tomber les bisons devant les chasseurs, les deux autres tuer les ennemis. Peuple des Plaines, de langue algonquine.
Leur territoireLeur territoire de chasse s'étendait de la rivière Platte jusqu'à l'Est du Montana. Plus au sud s'était installé un autre groupe qui se mit à chasser en Arkansas. D'où deux groupes parmi les Cheyenne (encore actuellement): ceux du Sud et ceux du Nord. Un jour ils rencontrèrent une tribu indienne qui vivait non loin d'eux. Ils décidèrent de les combattre mais s'aperçurent qu'ils parlaient la même langue alors ils firent la paix et cette petite tribu, les Sohtai, vécurent au milieu des Cheyenne dont la bravoure s'était fait connaître dans les plaines.
Les Cheyenne établissaient l'hiver leur camp près d'une rivière tandis qu'ils se déplaçaient dès le printemps. Dès qu'ils remarquaient un troupeau de bisons, ils s'installaient, formant un cercle et les guerriers partaient chasser. Les hommes portaient des pagnes et des chemises de peau, les femmes des robes d'une seule pièce décorées de perles ou broderies de piquants de porc-épic. Leurs vêtements avaient des franges, non seulement pour une question de décoration, mais également pour chasser les mouches de par leurs mouvements. Comme pour tous les peuples des plaines, ils se mirent à utiliser le bison pour beaucoup de choses, outre la nourriture et les vêtements : nerfs comme fil à coudre, sabots pour de la colle ou un genre de savon, panse pour des sacs... Ils pratiquaient également la danse du soleil et Heammawehio était pour eux le créateur de toutes choses tandis que Sweet Médecine avait aussi une grande place puisqu'il leur avait offert les quatre flèches sacrées. Parmi les cérémonies : celle du mariage au cours de laquelle on transportait la jeune mariée sur une couverture jusqu'à la tente du père de son époux. On la laissait là. Le jeune couple vivait chez les beaux-parents jusqu'à qu'il ait confectionnés son tipi. Ce qui était assez rapide. Cependant la chasse au bison étant dangereuse, ajouté à cela les partis de guerre, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes. Ainsi un homme pouvait avoir deux à trois femmes. Le travail de la femme étant écrasant, la venue de deux autres provoquait rarement des heurts. Les jeunes femmes se mariaient tôt. Et la venue de la première menstruation était donc très importante. Le père de famille, fier, en répandait la nouvelle dans le campement. Puis venait une cérémonie spéciale. La jeune fille se baignait et une jeune femme lui peignait le corps en rouge. Puis elle s'asseyait devant le feu du tipi dans lequel brûlaient des herbes purificatrices dont la sauge. Ensuite, drapée de la plus belle couverture de sa mère, elle se rendait dans une loge où elle restait quatre jours. Là, sa grand-mère lui apprenait ses devoirs de femme, mère et épouse. Ensuite, chaque fois qu'elle aurait ses règles, la jeune femme reviendrait se renfermer dans cette loge, avec d'autres. Car on pensait que le contact avec les femmes pendant cette période était néfaste.Coutumes
Plusieurs grandes tribus vivaient dans les grandes plaines ; les Blackfoot, Crow, Sioux, Cheyenne, etc.… Certaines tribus étaient puissantes et craintes, d'autres étaient plus faibles en nombres et quasi-inconnues. La tribu des indiens Blackfoot était divisée en plusieurs bandes telles que les Siskitas, les Piegan, et les Blood. Leurs territoires s'étendaient de l'Alberta, au Canada, jusqu'au Montana plus au sud. Chasseurs de bisons, ils étaient aussi les ennemis des Blanc et attaquaient tout ceux qui tentaient de passer et plus tard d'envahir leur territoire.Les tribus des plaines de l'Ouest
La grande nation SiouxLa nation Sioux comprenait 3 sous-groupes ; les Lakota (ou Teton - wan), les Dakota et les Nakota. Les Lakota étaient eux même divisés en plusieurs familles, incluant les Oglala, les Hunkpapa, les Minneconjou, les Brûle, les Ooenupa, les Itazipcho, et les Sihaspa. Ces indiens se nommaient eux-mêmes les Ikche-Wishasha, ce qui veut dire l'être humain vraiment naturel. Certains chefs Sioux sont très connus pour leurs rôles pendant les guerres indiennes du 19ème siècle. Les noms de Red Cloud, Sitting Bull et Crazy Horse sont rentrés dans la légende.
Les autres grandes tribus des plainesLes Cheyenne, ce qui en français veut dire chien à cause de leur alimentation rituelle, étaient originaires de la région des Grands Lacs (aujourd'hui le Minnesota et Wisconsin), les Cheyenne ont suivi les bisons et se sont eux aussi installé dans les plaines de l'ouest. Les Indiens Crow étaient formés de 2 bandes, les Crow des Plaines et les Crow des Montagnes. Ils étaient eux aussi des chasseurs de bison, et parait-il la nation indienne la plus importante de toutes. Ces indiens étaient habituellement pacifiques envers l'homme Blanc. Les Pawnee s'appelaient aussi les Hommes des Hommes. Ils vivaient à l'origine dans l'Oklahoma, mais remontèrent petit à petit vers les territoires du Nebraska. Le mot Pawnee pourrait venir de pariki, signifiant corne et désignant ces hommes par leur façon de coiffer leur cheveux en forme de corne durci avec de la graisse.
Les dernières guerres indiennesLeurs premières armes étaient faites de bois, de silex et d'os. A partir du XVIème siècle, ils se procurèrent des armes à feu. Ils étaient de redoutables combattants, ces combats leur permettaient aussi de montrer leur courage. Celui qui tuait un ennemi le scalpait. Les guerres indiennes auparavant très localisées devinrent une affaire plus sérieuse avec l'arrivée du cheval vers 1725. Cet animal eut un impact important sur le mode de vie des indiens. Le cheval pouvait servir de monnaie d'échange et permettait d’acquérir et de transporter de nouveaux biens. Voler les chevaux des autres tribus devint une sorte de sport national chez les indiens. Raids et contre-raids devinrent incessants du milieu du 18eme siècle jusqu'à la fin du 19eme siècle. Dans l'ouest canadien, les tribus ennemies étaient d'un côte la nation Blackfoot (constituée des tribus Peigans, Bloods et Blackfoot du Nord) et de l'autre les Crees, les Gros Ventres, les Crows et les Assiniboines. Pour faciliter la compréhension de la bataille, nous nommerons les différentes tribus par leur appartenance respective; d'un coté les Crees, de l'autre les Blackfoot. La première des batailles impliqua les indiens Gros Ventres avec à leur tête le chef Sits-Like-A-Woman. Une bande de Gros Ventres campèrent près du fleuve Missouri a proximité l’embouchure de la Milk River. Ils voulaient en découdre avec les Blackfoot, les guerriers Gros-Ventres décidèrent donc de les attaquer. Leur chef recruta à cette occasion des guerriers Crows, eux-aussi ennemis des Blackfoot. Des centaines de braves se rassemblèrent pour remonter la Milk River jusqu'au camp des Blackfoot (Peigans). Les éclaireurs Gros Ventres commirent cependant une grande erreur, ils virent quelques tipis le long de la rivière. Pensant qu'il s'agissait là de la tribu au complet, ils attaquèrent sans savoir qu'ils y avait des centaines d'autres tipis juste un peu plus loin. Cette négligence fut une grossière erreur, les Crees furent très vite submergés par les Blackfoot et Peigans et durent battre en retraite. A peu près a la même époque, il y eu d'autres engagements entre ces tribus, bien que moins grands, ils n'en furent pas moins meurtriers. En 1874 par exemple, dans l'Ouest des Monts Sweetgrass, une délégation canadienne chargée d’établir les frontières avec les USA, trouva les corps de 20 indiens Crow qui avaient été tués, scalpés et mutilés par les Blackfoot. Pendant l’hiver 1866, les indiens Blackfoot (Peigans) avaient installé un camp le long de la Milk River (aujourd'hui a la frontière entre le Montana et l'Alberta). Ils avaient tué beaucoup de bisons, élans et antilopes et ramassé des baies en abondance pendant l’été. Ils avaient donc des bonnes réserves de nourriture et de vêtements en peau en prévision de l’hiver. Cette période d’abondance prit cependant fin 1869 avec l'arrivée de la variole. Celle-ci faisait des ravages parmi eux. C'est vers le milieu d' octobre 1870 que les Crees, persuadés que leurs ennemis Blackfoot devaient être considérablement affaiblis par la maladie, décidèrent d' organiser une expédition de guerre pour les battre une fois pour toute. Cette bataille, la dernière grande guerre indienne des grandes plaines de l'Ouest, eu lieu là où se trouve la ville de Lethbridge aujourd'hui. A cette époque, un groupe de Crees, Saulteaux et Young Dogs, venus des monts Touchwood et de guerriers Assiniboines venus de Wood Mountain, se rassemblèrent à Red Orche Hills (actuellement les Vermillions Hills au Sud du fleuve Saskatchewan). Il y avait là entre 600 à 800 guerriers. Les Crees étaient près à attaquer. Les Blackfoot (Blood) avaient installé leur tipis le long de la Belly River (maintenant Oldman River) près de Lethbridge. C'est un endroit favorable, la rivière y a creuse un lit profond au cours des millénaires. L’endroit ressemble à un vallon aux rives abruptes (voir photo). Cette vallée protégeait les tipis des vents froids du nord, il y pousse aussi des arbres, donc du bois pour le feu. Big Bear, Piepot, Little Mountain et Little Pine étaient les chefs Crees et Assiniboines. Big Leg, Black Eagle, Heavy Shield, Crow Eagle, Bull Back Fat et Button Chief étaient les chefs Blackfoot (Peigans du sud, Peigans du nord, Bloods). Les Blackfoot étaient bien armes avec des fusils à répétition, des cartouches et des revolvers alors que les Crees et les Assiniboines n'avaient que des vieux mousquets de la compagnie de la Baie d'Hudson, des arcs et des flèches. Un groupe de jeune Cree plutôt inexpérimentés dans les ruses de la guerre furent envoyés en reconnaissance pour voir ou en était la situation avec les Blackfoot. Ils découvrirent un petit village de tipis près de fort Whoop-Up (actuellement Lethbridge) sur les rives la Belly River. Négligeant de pousser plus loin leur mission, ils crurent qu'il s'agissait là de toutes les forces des Blackfoot, ils firent donc leur rapport aux chefs et ceux-ci décidèrent d’attaquer. Ce fut une négligence qui coûta la vie à de nombreux guerriers Cree. Dans un premier engagement avec les Blackfoot, les Crees encore supérieurs en nombre tuèrent l'un des frères du chef Red Crow et 2 ou 3 squaws. La nouvelle de l’attaque parvint cependant très vite aux autres camps Blackfoot voisins. En quelques minutes des guerriers arriveront en renfort de tous les côtés pour combattre les Crees. D'autres messagers partirent prévenir tous les camps Blackfoot le long de la rivière. Les Crees ignoraient aussi qu'une bande de Blackfoot (des Peigans) était arrivée du Montana quelques temps auparavant (suite au massacre de Baker de janvier 1870), ces indiens s’étaient eux aussi installés tout près de la, sur les berge de la même Belly River. Il y avait aussi les camps des Blackfoot du Nord. L'aube pointait à peine quand les renforts Blackfoot arrivèrent pour prêter main forte à ceux qui se battaient déjà. Les Crees étaient maintenant très inférieurs en nombre, et la bataille qui semblait gagnée d’avance commençait à prendre une tournure très différente pour ces derniers. Devant le nombre grandissant de leurs adversaires, les Crees durent battre en retraite poursuivie par la nation Blackfoot toute entière. Ils prirent pieds au haut d'une rive à un endroit situé à l’embouchure de la rivière Belly et Ste Marie. Ils franchirent ensuite la rivière Ste Marie River et prirent position dans une coulée située entre le fleuve et la prairie qui s’étendaient derrière eux, à perte de vue. Un grand nombre de Blackfoot s’étaient embusqués dans une coulée parallèle à celle des Crees, ils avaient aussi pris positions sur la prairie au nord et à l'ouest. Les Crees étaient maintenant encerclés. La bataille principale semble avoir eu lieu entre ces deux coulées. Elles sont large de 90 à 120 mètres et séparée l'une de l'autre de 9 à 60 mètres suivants les endroits. La bataille y fit rage pendant 4 heures, les guerriers échangeaient de coups de feu, rampant jusqu'au bord de la coulée pour tirer sur quelque ennemi visible. Une tête, une main, un bout de chemise, tout était bon à viser. C'était un concours d’habilité et de ruse pour prendre avantage sur l'autre. Il est impossible d’établir combien de Crees furent tués pendant cet engagement, on estime qu'une douzaine de Blackfoot perdirent la vie et que beaucoup furent blessés. Les Blackfoot décidèrent de charger, ils s'en prirent aux Crees qui défendaient l’entrée de la coulée. Ceux-ci n’avaient plus d’autre choix que de tenter de rejoindre la rivière. Ils durent s’engager a découvert dans une descente risquée vers la rivière. Fuyards et les poursuivants s'y ruèrent, les chevaux chutant sur les hommes qui continuaient à se battre; ce fut une vraie boucherie. Les Crees atteignirent finalement la rivière, ils se jetèrent à l'eau telle une masse compacte, alors que les Blackfoot restèrent au bord et tiraient dans le tas. Jerry Potts, un métis qui devint par la suite scout pour la Police Montée canadienne, raconte qu'on pouvait presque tirer les yeux fermés et être sûr tuer un Cree. Le massacre ne s’arrêta pas au fleuve. Les Blackfoot poursuivirent les Crees dans la rivière. Pendant cet engagement, 50 autres Crees furent tués. Il est établit que dans la confusion et l’excitation, quelques Blackfoot furent tués par les leurs (des Crees s’étaient mélangés aux Blackfoot dans leur fuite). Jerry Potts s’aperçut de la manoeuvre des Crees et alerta aussitôt ses compagnons d’armes Finalement, les Crees survivants trouvèrent refuge dans un petit massif d'arbres. A nouveau, les Blackfoot les encerclèrent. Les Crees étaient mal en point, n'ayant plus de munitions pour leurs armes ni de chevaux pour s’enfuir. La bataille prit finalement fin avec le coucher du soleil vers 17h22. Les Crees survivants furent autorisés à partir (à pied et sans chevaux). Il est difficile d’estimer le nombre de pertes des Crees parce que beaucoup furent tués dans la rivière et leurs corps emportés par le courant, mais on peut estimer que 200 à 300 d’entre-eux perdirent la vie dans cette bataille .Il y eu 40 tués et 50 blessés chez les Blackfoot. Ce fut la dernière grande bataille indienne dans les Grandes Plaines de l'Ouest. L'année suivante, les Crees envoyèrent du tabac aux Blackfoot et un traité de paix fut signé entre les deux nations. Par la suite, les Blackfoot donnèrent le nom de Assinietomochi à l’endroit de la bataille; ce qui veut dire L’endroit où ils massacrèrent les Crée
Le trocIl existe une longue tradition commerciale dans les tribus des plaines qui échangeaient des biens entre elles, puis avec l'homme blanc. Les indiens comprirent vite l’intérêt des haches en métal, des instruments de cuisine et des armes à feu qui rendaient leur survie bien plus facile. Les chevaux étaient les biens qui avaient la plus grande valeur: un cheval exceptionnel pouvait valoir jusqu'à 10 carabines. Un cheval normal s’échangeait contre une carabine avec 100 cartouches ou 8 peaux de bisons. En échange d’une peau de bison, on pouvait avoir trois couteaux ou 25 cartouches. Si la peau est décorée elle pouvait être échangée contre trois chevaux de transport. Les indiens disposaient aussi de peaux de loup et de castor ainsi que de pemmican (mélange de viande séchée, de graisse et de fruits) qu'ils échangeaient contre des coquillages ou des perles ; tous les biens amenés par les blancs étaient fabriqués à des milliers de kilomètres de là, dans le New Jersey sur la côte Est des Etats-Unis. Certains objets étaient importés d'Italie (perles en verre), de Chine (peinture rouge), de Grande-Bretagne (armes à feu, couteaux, haches, couvertures), de France (bagues en cuivre). Les commerçants blancs voyageaient de village en village où installaient des postes de vente en territoire indien. Ces postes se multiplièrent au 19ème siècle avec la vente des fourrures. L'arrivée des blancs marquant le début de la fin du style de vie nomadique qui dura enrivon 150 ans, les 25 dernières années étant des années de guerres et de conflits avec ces nouveaux venus. Les guerres indiennes durèrent de 1854 à 1890. Les trappeurs blancs furent les premiers à entrer en contact avec les indiens. On les connaissait sous le nom de "mountain men" et leurs relations avec les indiens étaient plutôt amicales, beaucoup apprenant d'ailleurs les langages autochtones. Les indiens s’entendaient bien avec les commerçants dont ils appréciaient les produits. Tant qu'il y avait suffisamment de bisons, et qu'ils ne prenaient pas leurs terres, les colons et les soldats ne posaient pas de problème. Les indiens toléraient leur présence. Mais les blancs amenèrent les maladies comme la rougeole, la variole, et le choléra ainsi que l’alcool qui tuèrent grand nombre de personnes. Les années qui suivirent la victoire des indiens sur Custer à Little Big Horn en 1876 virent aussi disparaître la culture nomade et la chasse au bison. Beaucoup d'indiens furent déplacés dans des réserves souvent loin de leurs terres natales et loin des terres les plus fertiles, accaparées par les fermiers blancs. Les enfants étaient envoyés dans des écoles où on les habillait à l’européenne, on les convertissait au Christianisme et on leur interdisait de parler leur langue natale.
Les dansesLes danses étaient (et sont toujours) une partie importante de la vie sociale et spirituelle de la tribu. Les indiens pensent que danser renouvelle l’esprit de la Terre, le nombre d’animaux et la qualité des récoltes; elles maintiennent la force de vie au sein de la tribu. Tout le monde doit danser des plus jeunes aux plus âgés. Les sociétés de guerriers comme les guildes féminines avaient leurs propres danses. Les danses du scalp pouvaient durer plusieurs jours, elles célébraient une victoire guerrière. Des hommes portant des masques en forme de tête de bison pratiquaient "la danse du bison" qui décrit une chasse. Elle était exécutée quand la nourriture se faisait rare afin de ramener les troupeaux de bisons. Pendant que certains dansaient, les jeunes chasseurs quittaient le village à la recherche des animaux.
La chasseIls chassaient les bisons, les wapitis, les lapins et certains oiseaux. Avant l'arrivée des chevaux, ils se mettaient sous des peaux d'animaux et les attaquaient. Ils échangeaient des peaux contre du maïs Lorsqu'ils le connurent, le cheval fut l'animal le plus utile pour eux. Avant les Indiens des plaines d’Amérique du nord chassaient le bison avec différente ruse pour les envoyer vers les précipices dans lesquels beaucoup de bêtes tombaient. Mais ils en tuaient plus qu’il n’en fallait pour la tribu. Mais lors de l’arrivée des chevaux ils tuèrent que le strict nécessaire. Ils faisaient galoper leur monture le long du bison et lui apprenait est s’en écarter des qu’ils avaient décoché leurs flèches. Malgré les grandes précautions qu’ils prenaient, il arrivait parfois que l’animal blessé se retourne et charge le cheval et l’éventre. Il y avait plusieurs façon de chassé le bison a cheval. Ils décochaient une flèche et celle-ci transperçait le bison ou parfois même elle disparaissait dans le corps de l’animal. Certains chasseur préférait se servir de lances d’autres sautaient depuis leur monture sur le dos de l’animal pour l’égorger.
La quête d'une visionLa quête d'une vision mène au pouvoir spirituel. La personne en quête d'une vision quittait le camp et partait pendant 4 jours au cours desquels elle devait jeûner et prier, espérant recevoir un signe divin. Ce signe viendrait sous la forme d'un animal, d'un oiseau, d'un rocher ou d'un arbre. Un animal vu dans un rêve ou une vision pouvait être peint sur le bouclier du guerrier en signe de protection.
LES GUERRIERSIls se mirent à se voler les montures d'une tribu à l'autre. Un bon voleur de chevaux pouvait acquérir autant de prestige qu’un guerrier au combat car les meilleurs chevaux étaient très souvent attachés près des tipis des propriétaires. Le voleur devait donc pénétrer seul dans le camp pour ramener les bêtes vers ses compagnons restés plus en arrière. Les tribus qui pratiquaient énormément c’est raids était les Crows, les Crees, Gros Ventres, Assiniboines et Sioux Mais ils capturaient aussi les chevaux sauvages qui leur servaient pour mener des raids plus rapides et plus nombreux. Les Indiens n’allaient pas chercher les chevaux que dans les tribus, ils capturaient aussi les chevaux sauvages qui leur permettaient de mener des raids plus rapides et plus nombreux. Certaines tribus possédaient des troupeaux de plusieurs milliers de tête.
LES ECHANGES :Le don de chevaux valait beaucoup de prestige au donateur et une satisfaction personnelle a la personne qui le recevait. Plus un homme pouvait faire un cadeau d’un grand nombre de chevaux, plus il était considéré comme quelqu’un de riche. La valeur du cheval variait d’un animal a l’autre cela dépendait de ses qualités, de sa rareté, de son age, des régions et du nombre de chevaux disponibles dur le territoire. On échangeait les chevaux contre des vêtements des fusils, des bijoux etc. Le nombre de chevaux possédés représentait le statut social d'une famille. Une famille riche pouvait en posséder 30 à 50. On attendait des riches qu'ils prêtent des chevaux aux pauvres.
LES CEREMONIESDe nombreuses cérémonies religieuses faisaient référence à l'impact du cheval dans la vie des Indiens. Une des plus intéressantes était le culte du médecin -cheval pratiqué par la plupart des tribus des plaines. Par exemple : La tribu Oglala dans le Dakota avait élaboré un culte du " horse médecine " Ils imitaient par une danse le cheval. Les Oglala utilisaient ce culte pour influencer les courses, pour soigner les chevaux malades ou blessés, calmer un cheval capricieux ou pour que les poulinières ait de beaux petits. Les " horse médecine " hommes ou femmes étaient parmi les membres les plus respectés de la tribu
LA SELLEDans un premier temps les Indiens montaient à cru c'est-à-dire sans selle. Parfois il posait simplement une peau de bison sur le dos de la monture. Plus tard, il utilisa un cousin de peau rembourré de poils. Après plusieurs années les Indiens fabriquèrent des selles. L’arçon c'est-à-dire l’ossature de la selle était faite en corne d’animal et en bois. L’avant et l’arrière étaient très haut mais les hommes préféraient utiliser soit les cousins soit une selle a l’avant et au dossier moins haut pour ne pas êtres gênés pendant la chasse ou la guerre. Une peau brute enveloppait l’arçon pour maintenir l’ensemble. Parfois ils positionnaient une peau de bison en travers sur le siège pour plus de confort. Les croupières, poitrails et étriers pouvaient aussi être ornes de broderies. Avant l'apparition du mors, une corde en cuir cru passait dans la bouche du cheval, enserrant sa mâchoire inférieure. Les deux extrémités de cette longue corde formaient les rênes. La technique employée par les Sioux pour dresser un cheval La technique employée par les Sioux pour dresser un cheval alliait la rapidité à la rudesse et à l'efficacité. Les poulains ne subissaient pas d'entraînement avant l'âge de trois ans. Il était plus facile, à ce que l'on croyait, de les dresser avant cet âge, il était prouvé que les poulains de plus de trois ans se montraient plus robustes et plus disciplinés. Cela n'empêchait cependant pas les garçons d'entraîner des Yearlings, et chose curieuse, ces jeunes animaux avaient la réputation de coursiers rapides et endurants. La première étape du dressage consistait à passer autour du cou de l'animal un nœud coulant tandis qu'un homme s'asseyait sur sa tête. Une fois le cheval immobilisé par une longue corde retenue par deux ou trois hommes, celui qui était sur sa tête se levait en prenant soin d'éviter les coups de pieds, ceci avait pour effet de faire se lever l'animal, réaction que les hommes contrôlaient souplement à l'aide de la corde. Tandis que le cheval se défendait, les hommes l'emmenaient progressivement vers le cercle du campement ; c'est alors qu'après avoir enroulé la corde plusieurs fois autour de ses jambes, les hommes tiraient d'un coup sec pour faire basculer le cheval à terre. Dans le même temps, l'un des hommes sautait sur lui tandis que les autres attachaient une jambe de devant à la jambe gauche de derrière. A chaque fois que le cheval essayait de se lever, il en était empêché par cette entrave et cela jusqu'à ce qu'il fût épuisé. Quand en fin de compte il se laissait aller, allongé sur le sol, trop faible pour lutter, les hommes lui donnaient de petits coups de poing sur tout le corps et plus particulièrement sur le cou, les oreilles et le dos. Après l'avoir tapé consciencieusement, ils posaient une couverture sur le dos de l'animal. Celui-ci, reprenant alors courage, sautait pour essayer de se débarrasser de cette couverture, mais ses entraves le faisaient tomber à chaque mouvement. Quand le cheval n'avait plus assez de force pour s'en débarrasser, l'un des hommes s'approchait et sautait sur son dos. Il plaçait avec la plus grande précaution un licol autour de sa tête ; dès que l'animal s'habituait à celui-ci comme à son cavalier, les hommes recommençaient à le frapper, à lui donner de petits coups de poing, à le flatter et à lisser sa robe. Puis, avec mille précautions, on enlevait les entraves. Le cheval se mettait alors à trotter en supportant son cavalier. Ceci pouvait demander une journée : quelques chevaux particulièrement récalcitrants exigeaient deux jours de dressage. Mais dans tous les cas, la technique des Sioux avait prouvé son efficacité. Ils avaient les chevaux les mieux entraînés, les plus efficaces et les plus endurants.
L'ORIGINE DE L'ARRIVER DU CHEVALLes espagnols débarquèrent sur le nouveau continent avec leurs chevaux appeler Andalous (mélange de sang barbare, napolitain et espagnol). Les Espagnols installèrent les chevaux dans des bâtiments fermés. Mais au cours des attaques indiennes, beaucoup de ces chevaux s’échappèrent et redevinrent sauvages. La plus grosse échappée fut en 1680 lors de la rébellion des pueblos. Les Espagnols furent chassés du nouveau Mexique et laissèrent beaucoup de chevaux derrière eux. C’est ainsi que les Indiens purent en acquérir. Au fil du temps leur morphologie se transforma afin de s’adapter à leur nouvel environnement. Ils devinrent plus petit, plus robustes et très nerveux c’est ainsi qu’on les appela les must
Homme médecine séminole, Abiaka fut tout aussi essentiel à la machine de guerre séminole qu'Osceola Il fut un leader spirituel important qui utilisa sa "médecine" pour attiser la colère et la révolte des guerriers Séminoles contre les Américains. Il amena les Séminoles à la victoire plusieurs fois, dont la bataille d'Okeechobee de 1837. Abiaka parvint à résister à l'émigration pendant des années, et conserva la résistance active avant et après le mouvement d'Osceola. Finalement, affamé, encerclé, Abiaka ne demanda aucune grâce, ni aucun compromis. Il mourut dans son dernier campement, au Marais du Grand Cyprès.L homme médecine ABIAKA
Le jour où les Européens s'installèrent au Canada, la manière de vivre des autochtones fut menacée, et Big Bear, un chef Cree, combattit toute sa vie pacifiquement afin de redonner sa fierté à son peuple. Très vite, il fut considéré comme un fauteur de trouble. Big Bear a combattu les autorités avec des mots, son peuple avec des balles, et tous les deux perdirent. En 1887, la tribu de Big Bear fut dispersée à travers tout le pays. Du fait que la majorité de sa tribu se trouvait au Montana, Big Bear mourut seul en janvier 1888. Big Bear, Comme Louis Riel, fut l'un des leaders des Indiens des Plaines et des Métis qui tenta de favoriser l'unité, et fit pression sur le gouvernement de John A. Macdonald pour que les droits des Amérindiens soient respectés. En 1876, Big Bear refusa de signer un traité demandant le sacrifice des droits des Indiens en échange de l'attribution d'une réserve. Mais, lorsque le buffle disparut et que la famine fit ses ravages parmi les Crees, il se résigna à signer le traité en 1882. Big Bear perdit alors le contrôle de beaucoup de ses guerriers, ce qui aboutit à l'apparition d'une tribu nomade, qui tua 9 colons, et brûla Fort Pitt près de la frontière Alberta-Saskatchewan. Les guerriers furent finalement capturés, et Big Bear fut condamné pour trahison et envoyé au pénitencier de Stony Mountain. Au bout de deux ans de prison, il fut transféré à la réserve Poundmaker, et mourut un an après.BIG BEAR
Né en 1767 dans l'Illinois, le chef Black Hawk de la tribu des Sauks combattit les Américains dans la guerre de 1812 pour le compte des britanniques. Il dénonça le traité de 1804, qui expropriait sa tribu de son territoire, et refusa de quitter la terre de ses ancêtres. En 1831, les blancs utilisèrent la force pour imposer un nouveau traité qui les contraignait à abandonner leurs terres. En avril 1832, Black Hawk, avec plus de 400 guerriers et leur famille, retourna en Illinois après avoir passé l'hiver dans l'Iowa. Il trouva son territoire envahi par les colons qui refusèrent de s'en aller. Des troupes militaires furent chargées d'expulser les Sauks, et les pourchassèrent à travers l'Illinois et le Wisconsin. Déçu de ne pas obtenir de soutien de la part des britanniques, Black Hawk admit sa défaite. Cependant, lorsqu'un de ses émissaires de paix fut tué de sang froid, Black Hawk répliqua en attaquant avec succès une force bien supérieure en nombre, puis il se retira dans le Wisconsin. Le général Henry Atkinson rassembla alors un bataillon de volontaires. La dernière bataille fut menée sur la rivière Bad Axe, où Black Hawk fut attaqué par les blancs et une tribu de Sioux. Pris au piège entre un canon monté sur un bateau et 1300 soldats, il hissa un drapeau blanc, geste qui fut ignoré, et la majorité de son groupe fut exterminé, femmes et enfants compris. Black Hawk parvint à s'enfuir, et se rendit à Winnebago où il fut emprisonné. Là, il fut contraint de céder la partie est de l'Iowa. Relâché en 1833, il rejoignit ce qui restait de sa tribu et de sa famille dans l'Iowa. Il mourut en 1838.BLACK HAWK
CHEF BLACK KETTLELe chef Black Kettle vivait sur le vaste territoire de l'ouest du Kansas et de l'est du Colorado, qui avait été garanti aux Cheyenne par le traité du Fort Laramie en 1851. Cependant, en moins de dix ans, la découverte d'or amena une population importante au Colorado. Le gouvernement fit alors signer un deuxième traité, reprenant les terres aux Cheyenne, ne leur laissant que la réserve de Sand Creek dans le sud-est du Colorado. Black Kettle l'accepta en 1861, de crainte que le pouvoir militaire ne les écrase. La réserve, cependant, ne pouvait assurer la subsistance des indiens. Aussi les épidémies se propagèrent rapidement. Les jeunes indiens s'enfuirent de la réserve et commencèrent alors à effectuer des raids chez les colons. Ces derniers envoyèrent leur milice à leur recherche, milice qui ouvrit le feu sur le premier groupe Cheyenne en vue, en l'occurrence des innocents. Cet incident créa un soulèvement chez les indiens des Grandes Plaines. Black Kettle, pourtant, comprit que le pouvoir militaire était trop fort, et conclut un marché avec le Fort Weld : ramener les insoumis à la réserve de Sand Creek en échange de leur sécurité. Mais ce pacte fut trahi par le colonel John Chivington, chef du Troisième Corps de Volontaires du Colorado. Il attaqua le campement de Black Kettle le 29 novembre 1864, massacrant plus de deux cent Cheyenne, dont beaucoup de femmes et d'enfants, puis les mutilant et les scalpant. Black Kettle échappa à la tuerie, mais continua malgré tout à prôner la paix et à empêcher les raids sur les colons. En octobre 1865, avec plusieurs chefs indiens, il signa un autre traité qui échangeait les réserves de Sand Creek contre celles du sud-ouest du Kansas, mais qui les dépossédait également de leurs territoires de chasse du Kansas. Seule une partie de la nation Cheyenne suivit Black Kettle et les autres chefs dans ces nouvelles réserves. D'autres rejoignirent les Cheyenne du Nord sur le territoire lakota. Beaucoup ignorèrent simplement le traité, et continuèrent à vivre sur les terres natales. Ce dernier groupe, mené par le chef Roman Nose, se battit furieusement contre le général William Tecumseh Sherman, ce qui amena l'arrêt de tout trafic à l'ouest du Kansas pendant un moment. Le gouvernement voulut une fois de plus faire transférer les Indiens dans deux minuscules réserves, où elles recevraient des provisions annuellement. Black Kettle fit partie des chefs qui signèrent ce traité, le Traité de la Médecine Lodge en 1867. Cependant, une fois installées, les tribus ne reçurent jamais la nourriture promise, ce qui entraîna le départ des Indiens vers le groupe de Roman Nose . En août 1868, Roman Nose mena une série de raids sur les fermes du Kansas. Sous les ordres du général Philip Sheridan, trois colonnes de troupes rejoignirent la Septième Cavalerie de Custer, pour mener la contre-attaque. Il s'avérait que les traces de replis des groupes menant les raids conduisaient au village de Black Kettle, sur la rivière Washita. Le 27 novembre 1868, les troupes de Custer attaquèrent le village de Black Kettle, et tuèrent ce dernier.
Big Foot fut le leader du groupe Miniconjou, massacré dans la crique de Wounded Knee le 29 décembre 1890. Big Foot et son peuple vécurent dans la réserve de Cheyenne River, et furent les croyants les plus enthousiastes de la cérémonie de la Ghost Dance. La famine et la misère qu'ils trouvèrent dans leur réserve, lors de la défaite finale en 1889, firent que les Lakotas trouvèrent refuge dans le message de Renouvellement Messianique de la Ghost Dance. Le mouvement envahit rapidement tout le campement, alertant les agents indiens locaux. Plusieurs danseurs furent supprimés, d'autres rappelés à l'ordre par les troupes. A la réserve de Standing Rock, où Sitting Bull fut suspecté d'encourager la Ghost Dance dans le but de provoquer un soulèvement, il y eut une effusion de sang lorsque la police indienne tua Sitting Bull lors de son arrestation. Beaucoup de la tribu du vieux chef décédé s'échappa alors pour se réfugier auprès de Big Foot. Ce dernier décida de conduire son peuple loin de la violence rencontrée à Standing Rock, et s'échappa vers le sud, à Pine Ridge, espérant y trouver la sécurité. Malade, Big Foot n'avait plus d'intentions belliqueuses, et portait un drapeau blanc lorsque les patrouilles militaires les capturèrent le 28 décembre 1890. Cette nuit-là, Big Foot et sa tribu campèrent près de la crique de Wounded Knee, cernés par les soldats. Le matin suivant, les soldats installèrent des mitrailleuses tout autour du camp, et commencèrent à confisquer les armes aux indiens. Lorsqu'un coup de feu partit accidentellement, les soldats ouvrirent le feu, et en quelques minutes, tuèrent plus de 370 lakotas. Puis ils poursuivirent les femmes et les enfants, pour les abattre à plusieurs kilomètres du lieu de la confrontation première. Big Foot fut le premier à être abattu à Wounded Knee.BIG FOOT
Né en 1810, Cochise fut le chef du groupe Chokonen de la tribu Apache Chiricahua. En 1861, Cochise fut fortement suspecté d'avoir enlevé l'enfant d'un rancher, et d'avoir volé son bétail. Le lieutenant George Bascom accusa très vite Cochise et voulut l'arrêter, malgré les dires de Cochise sur son innocence. De ce fait, ce dernier s'échappa avec sa femme. Après plusieurs semaines de combat, deux compagnies de dragon conduisirent les Apaches qui restaient au Mexique, où ils les massacrèrent. Bascom fit pendre tous les otages masculins, dont le frère de Cochise. En représailles, les Apaches tuèrent près de 150 blancs et mexicains sur une période de deux mois. Vers la fin de 1861, les soldats quittèrent la région de Chiricahua, pour partir à la guerre dans l'Est. Bascom mourut plus tard au cours d'une bataille, fauché par une boule de canon. Au matin du 30 avril 1871, 150 mercenaires anglais, mexicains et indiens Papago attaquèrent un camp indien endormi, où ils massacrèrent une centaine d'innocents, des femmes et des enfants pour la plupart. Les survivants furent placés en esclavage. Le président américain, Ulysse S. Grant, fut indigné par cet épisode, et envoya une commission de paix en Arizona, conduite par le général Oliver Howard et Vincent Coyler. Howard arrangea également une rencontre avec Cochise à l'automne, grâce à l'intervention de Thomas Jeffords. Cochise était amer, mais réalisait qu'il menait un combat perdu d'avance. Après onze jours de négociation, le général accorda à Cochise une réserve sur les terres Chiricahua, avec Jeffords en tant qu'agent. En contrepartie, Cochise tint parole, son peuple vécut paisiblement jusqu'à sa mort en 1874. A partir de cette date, le gouvernement brisa le traité signé par Cochise et déplaça sa tribu de leurs montagnes vertes vers le désert aride de l'Arizona. Le plus jeune fils de Cochise, Naiche, et Geronimo s'enfuirent avec la tribu et se cachèrent dans les montagnes de Chiricahua. Ils réussirent à rester libres pendant dix ans, ne se rendant finalement qu'en 1886.COCHISE
Crazy Horse (Tashunkewitko), chef Sioux, est né sur la Rivière Républicaine en 1845. Il est mort, tué à Fort Robinson, au Nebraska, en 1877. Dès l'âge de 16 ans, il se fit connaître auprès de ses congénères en tant que guerrier très brave, et au sens de l'honneur développé. Lors de l'attaque du fort Phil Kearny, à l'âge de 20 ans, Crazy Horse fut désigné pour attirer les soldats hors du fort. Le stratagème qu'il utilisa lui fit obtenir la reconnaissance de son statut de chef, et SittingBull l'appuya fortement pour l'imposer en tant que leader principal de la guerre. En 10 ans de guerre, il n'a perdu qu'une ou deux batailles. Lors d'une réunion de toutes les tribus en 1876, Crazy Horse et 700 guerriers combattirent les troupes du Général Crook, composées pour beaucoup de tribus Crow, envoyées pour en finir avec eux. Les forces du Général Crook furent mises en déroute, puis ce fut le tour du Général Custer, qui trouva la mort le 25 juin 1876 lors de l'attaque du camp de Crazy Horse. Si Sitting Bull fut poursuivi jusqu'au Canada, Crazy Horse et les Cheyenne furent relativement tranquilles. De temps en temps, des délégations d'indiens amicaux lui furent envoyées afin de le convaincre de se rendre dans une réserve, où il serait traité convenablement. Finalement, avec la disparition du buffle qui était la principale source de leur nourriture, Crazy Horse fut amené à devoir accepté la proposition et, en juillet 1877, il se rendit avec plusieurs centaines d'indiens à Fort Robinson, dans le Nebraska, avec l'assurance que les indiens seraient écoutés par le gouvernement. Il mourut peu après, tué d'un coup de baïonnette, lors d'un guet-apens organisé par le Général Crook et plusieurs indiens, dont Little Big Man, selon de nombreux indiens présents alors. Ses parents enlevèrent le corps, et nul ne dévoila le lieu de son enterrement.CRAZY HORSE
Crowfoot, chef de la tribu Pieds-noirs, s'est imposé en tant que chef dans la région d'Alberta vers 1830. Jeune homme, il participa aux pillages qui étaient la tradition de sa tribu. Bien que peu soutenu par ses pairs, il démontra bientôt ses capacités de leader. En 1874, du fait que beaucoup de sa tribu souffrait des effets de l'alcool et des pistolets fournis par des commerçants américains, Crowfoot fit bon accueil aux nouvelles de la création de la police montée du Nord-Ouest. Quand cette dernière arriva, il devint l'ami de James Farquharson Macleod, commissaire auxiliaire. Grâce, en grande partie, aux efforts de Crowfoot, des relations amicales ont été établies et entretenues entre la police et les tribus des Pieds-Noirs. En 1877, Crowfoot a signé le Traité 7 au nom de sa tribu. Et ceci, en dépit des années à venir difficiles pour les Pieds-noirs, du fait de la disparition du buffle et de la famine engendrée alors. Malgré cela, Crowfoot refusa de rejoindre Louis Riel dans sa rébellion, et plus tard fut honoré par le Premier ministre John A. Macdonald et le gouverneur général Lansdowne pour sa fidélité à la Reine Victoria. Crowfoot est mort dans la réserve près de Gleichen, en Alberta, le 25 avril 1890. Il fut considéré par beaucoup des autochtones comme un traître à leur cause.CROWFOOT
Dull Knife fut un chef Cheyenne de la vieille école. Honnête et simple, il sut mériter la confiance et la reconnaissance de son peuple. Vers 1875, les Américains commencèrent à enfermer les Indiens dans les réserves, afin de s'emparer de leurs terres. Le gouvernement entama des négociations de paix, mais toujours avec l'appui militaire. Un petit nombre résista, et se déclara en guerre : le Chef Joseph des Nez Percés, et le Chef Standing Bear des Poncas, attirèrent leur peuple aux Etats-Unis, et réussirent à obtenir des portions de terre où ils partirent s'installer. Dull Knife n'eut pas cette chance. Il fut considéré comme un homme dangereux par les autorités, et fut placé avec sa tribu sans son consentement sur des réserves indiennes. Quand il réalisa que son peuple était en train de mourir lamentablement, il s'enfuit avec l'accord de sa tribu vers leurs territoires du Nord. Bien que le trajet soit long et périlleux, il parvint à éviter les troupes militaires à sa poursuite, et à atteindre leur sol natal. Mais, du fait de la famine, quelques Indiens trahirent Dull Knife, et livrèrent sa tribu aux soldats. Ils furent conduits à Fort Robinson, les hommes enfermés dans des cellules, les femmes et les enfants parqués dans le fort. Ce furent les femmes qui se révoltèrent les premières, et poussèrent les guerriers à tenter de s'enfuir. Elles leur amenèrent quelques armes, et participèrent à la tentative d'évasion. Tous les membres étaient prêts à donner leur vie plutôt que subir la mort lente de cet enfermement. La tentative échoua, par manque d'armes, et tous se firent massacrer par les soldats en place.DULL KNIFE
Le chef Gall est l'un des leaders les plus agressifs de la Nation Sioux. Il fut l'un des proches de Sitting Bull, son principal soutien. Il défendait vigoureusement les droits de son peuple sur les plaines des buffles, et croyait pouvoir faire respecter les accords passés avec le gouvernement. Quand le Traité de 1868 fut bafoué, il rejoignit Sitting Bull pour défendre leurs territoires, et s'enfuit avec lui au Canada après la bataille de Custer. Ils pensaient être entendus par le gouvernement canadien, et furent très déçus de devoir rentrer sur le territoire américain. Finalement, Gall se présenta à Fort Peck, au Montana, en 1881, suivi par la moitié du groupe Hunkpapa, où il fut bientôt rejoint par Sitting Bull. Malgré le fait que Gall avait reçu l'assurance qu'il n'y aurait pas de représailles sur son peuple, il sut rapidement que beaucoup d'indiens furent attaqués. Dès le printemps, le chef Gall et son peuple furent considérés comme prisonniers de guerre, et transférés à l'agence de Standing Rock où il mourut.CHEF GALL
Geronimo (Goyathlay), est né en 1829 dans l'ouest du Nouveau Mexique. Leader des Apaches à Sonora, sa carrière guerrière fut liée à celle de son beau-frère, Juh, un chef Chiricahua. Il fut entre autre son porte-parole. En effet, Geronimo ne fut jamais un chef indien, mais un Homme Médecine, hautement respecté par tous les chefs Apaches de sa région. Geronimo fut le meneur des derniers combattants indiens qui capitulèrent cérémonieusement devant le gouvernement américain. Il a toujours combattu le découragement de son peuple, et est celui qui a tenu le plus longtemps face aux troupes américaines. Ce fut le massacre de la femme et des enfants de Geronimo, perpétré par les troupes espagnoles au Mexique, qui a poussé celui-ci dans cette lutte guerrière. Très vite, ses pairs reconnurent sa bravoure et ses capacités de leader. En 1875, tous les Apaches du Rio Grande furent transférés dans la réserve de San Carlos, une terre aride. Geronimo parvint à s'enfuir plusieurs fois de cette réserve, mais se rendit à chaque fois. En 1876, Geronimo se réfugia au Mexique. En 1882, retrouvé par les indiens au service du gouvernement américain, il accepta de se rendre pour retrouver son peuple. Mais, en 1885, il s'échappa de nouveau avec, cette fois, 35 guerriers et 109 femmes et enfants. En janvier 1886, des apaches à la solde du général Crook les forcèrent à se rendre. De nouveau, il s'échappa, mais fut rattrapé par le général Nelson Miles en septembre 1886. Geronimo et 450 apaches furent envoyés en Floride en détention dans les forts Marion et Pickens. En 1894, ils furent transférés à Fort Sill, en Oklahoma. Geronimo devint alors un rancher, et participa à la parade d'inauguration de Théodore Roosevelt, en 1905. Il mourut en 1909, prisonnier de guerre, sans avoir jamais pu rentrer chez lui.GERONIMO
Le Chef Joseph, ou In-mut-too-yah-lat-lat, fut connu pour sa résistance face aux tentatives du gouvernement de forcer sa tribu des Nez Percés à se rendre dans les réserves. Cette tribu était une nation pacifique, qui s'étendait de l'Idaho au nord de Washington. Elle a maintenu de bonnes relations avec les blancs après l'expédition de Lewis et Clark. Joseph a passé la majeure partie de son enfance dans une mission tenue par les missionnaires Chrétiens. En 1855, le père du Chef Joseph, Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité. L'épreuve de force commença avec l'arrivée du Chef Joseph en 1877. Après plusieurs mois de marches forcées et de combats, beaucoup de Nez Percés furent envoyés dans les réserves de l'Oklahoma, où la plupart moururent de malaria et de famine. Chef Joseph tenta à plusieurs reprises d'obtenir des autorités fédérales le retour de son peuple sur ses terres. En 1885, il fut envoyé avec sa tribu dans une réserve près de Washington, où il mourut le coeur brisé.CHEF JOSEPH
Joseph Brant (Thayendanegea), chef Mohawk, est né en 1742 sur les bords de la rivière Ohio. Il hérita du statut de chef par son père. Il eut une éducation poussée, apprit à parler anglais et étudia l'histoire et la littérature de l'Ouest. Grâce à cela, il devint très vite l'interprète des missionnaires anglais. Sa soeur épousa le Superintendant britannique aux Affaires Indiennes, Sir William Johnson, qu'il suivit avec les braves de son école à la guerre dès l'âge de 13 ans. Par la suite, il devint le secrétaire de son successeur, Guy Johnson, et l'accompagna en Angleterre. A son retour, en 1776, par crainte de perdre les terres de ses ancêtres, il mena quatre des six Nations de la Ligue Iroquoise à l'attaque des avant-postes coloniaux à la frontière de New-York, contre les révolutionnaires Américains. Puis, en 1777, il commanda les indiens à la bataille de Oriskany. En 1778, il détruisit le fort et la ville de Cherry Valley, que l'on appela ensuite "le massacre de Cherry Volley". En 1779, ses guerriers subirent une grande défaite face au major général John Sullivan, mais la ligue continua à effectuer des raids. Vers 1782, Brant dû chercher d'autres territoires pour lui et son peuple, du fait de l'invasion des colons sur ses terres. Néanmoins, il découragea tout acte guerrier de la part de ses hommes, et aida les Américains à établir les traités de paix avec les Miami et les autres tribus. En récompense, il obtint 675 000 acres de terres en Ontario, où il s'installa avec son peuple. En 1784, la Ligue Iroquoise prit fin avec le second Traité de Fort Stanwix, où elle admit sa défaite. Brant dû se rendre en 1785 en Angleterre afin d'obtenir le titre légal de propriété des terres acquises, mais ne reçu que des compensations financières pour les pertes subies dans la guerre contre l'indépendance américaine. C'est pour cette raison que la transaction terrienne est aujourd'hui remise en question. Brant continua son travail de missionnaire, en favorisant l'éducation et l'étude, et réalisa la traduction de l'Ancien et du Nouveau Testament en langage Mohawk. Il mourut en 1807.JOSEPH BRANT
Reconnu comme le dernier chef des Indiens Miami, Little Turtle est né en 1782 en Indiana. Fils du chef Miami Acquenacke et d'une mère mohican, il mena la confédération des guerriers Miami, Shawnee, Ojibway, Delaware, Potawatomi et Ottawa, qui assenât une défaite au Général Arthur Saint Clair, à Fort Recovery le 3 novembre 1791. Sur 1300 soldats de l'armée, 602 furent tués et 300 blessés, contre seulement 66 du côté des indiens, qui eux comptaient 1000 guerriers. Ce fut la plus grande défaite que connurent les Américains infligée par les indiens. Il combattit plus tard les milices américaines qui voulaient les punir, lui et d'autres tribus, pour avoir piller des colonies américaines dans les territoires du Nord-Ouest. Il gagna contre les troupes du Général Josiah Harmar et contre celles du Général Arthur Saint Clair dans les années 1790. Ils demeurèrent invaincus jusqu'en 1793, jusqu'à leur déroute à la bataille de Fallen Timbers, bataille contre la garnison d'Anthony Wayne, en août 1794. Cette défaite mise effectivement fin à deux décennies de guerre. En 1795, Little Turtle signa le Traité de Fort Greenville, cédant les terres indiennes de l'Ohio, du Michigan, de l'Indiana et de l'Illinois, propriété d'une confédération d'indiens connue en tant que la Confédération Indienne du Nord-Ouest. Après cela, Little Turtle exhorta à la paix et demanda à son peuple de ne pas rejoindre la confédération de Tecumseh. Il se battit contre l'alcoolisme et les ravages des épidémies en faisant la promotion des vaccins. Il rencontra par la suite George Washington à Philadelphie en 1797, avant de décéder le 14 juillet 1812 à Fort Wayne, dans l'Indiana.LITTLE TURTLE
Guerrier Oglala Sioux respecté et sans peur, Little Big Man lutta aux côtés de Crazy Horse contre le colonel Nelson Bear Coat Miles. En effet, il fut l'un des plus ardents défenseurs des Montagnes Noires, appartenant aux Sioux, qu'une Commission voulait obtenir par traité. Plus tard, il devint policier d'agence dans une réserve, et fut, semble-t-il, en partie responsable de la mort de Crazy Horse, assassiné d'un coup de baïonnette.LITTLE BIG MAN
Né en 1797, Mangas Coloradas fut le chef du groupe Apache Mimbrenos du sud-ouest au Nouveau Mexique. En 1837, beaucoup de Mimbrenos furent massacrés par les trappeurs, résultat de la générosité affichée par les autorités mexicaines envers les scalps des Apaches. Mangas Coloradas organisa alors la réunion des tribus et mena une guerre de revanche. Il s'ensuivit le "nettoyage" des colons de la zone. Quand les Américains prirent possession du Nouveau Mexique en 1846, il entérina l'amitié avec ces conquérants, contre leurs ennemis mexicains. Mais la paix prit fin avec la ruée vers l'or. En 1851, une série d'incidents généra une grande hostilité, dont l'humiliation de Mangas Coloradas lorsqu'il reçut des coups de fouets sur les mains par des mineurs. A la tête de ses guerriers, il fit une guerre continuelle, jusqu'à ce qu'il soit finalement capturé et tué par les soldats de l'Union en 1863.Mangas Coloradas
Osceola est né en 1804. Bien qu'il ne fut pas chef par hérédité ou élu, il fut un jeune leader Séminole provoquant par sa résistance à l'émigration indienne. En 1835, il plongea son couteau dans le traité que les Américains lui demandaient de signer, dans le but de déplacer son peuple vers le territoire inoccupé du Mississippi ouest. L'acte provoqua la deuxième guerre Séminole, un jeu en Floride du chat et de la souris qui dura 7 ans contre les troupes fédérales. Osceola marqua l'Histoire par ses combats victorieux contre cinq généraux américains, l'assassinat d'un agent américain aux affaires indiennes, et imposa l'idée d'un peuple fort et qui ne se rend pas. Il fut aidé par Abiaka. Dupé par des faux pourparlers de paix avec le général Thomas Jessup, il fut capturé en 1837 alors qu'il portait un drapeau blanc en signe de trêve, et fut emprisonné à Fort Moultrie, en Caroline du Sud. Cette tromperie révolta George Catlin qui lui rendit visite en prison dès qu'il le sut. Ils devinrent amis, et Osceola accepta volontiers de poser pour faire son portrait. Catlin écrivit que "cet individu brave a l'esprit cassé, et il est prêt à mourir dès que son souffle finira". Peu après que son portrait soit achevé, Osceola mourut de malaria en 1838. Le nom d'Osceola est issu du terme indien "Asiyahola", le cri poussé par ceux qui boivent la boisson noire de cérémonie, qui est supposée nettoyer le corps et l'esprit.OSCEOLA
Chef Cree visionnaire et le plus grand chasseur de son temps, Poundmaker (1826-1886) a démontré qu'il était préoccupé par l'avenir de son peuple en étant réticent à accepter le Traité no 6. Comme son père adoptif, Crowfoot, Poundmaker a négocié la paix avec les Blancs. Devant le mécontentement montant face à la mauvaise gestion du gouvernement et dont la Révolte du Nord-Ouest en a été le point culminant, il a incité son peuple à la retenue et a ainsi évité que le sang ne coule davantage à la bataille de Cut-Knife Creek. Suite à la rébellion, Poundmaker a été emprisonné pour «haute trahison» et il est mort peu de temps après sa mise en liberté, brisé et aigri. Ce n'est que plus tard qu'on a reconnu son rôle indéfectible comme défenseur de la paix et de son peuple.POUNDMAKER
Roman Nose, un chef Cheyenne, fut un contemporain de Dull Knife. Alors que ce dernier combattait des Indiens, Roman Nose fit ses armes contre les blancs. Il fut d'ailleurs celui qui attaqua le plus les colons entre 1860 et 1868, et notamment les mormons. Né en 1830, il devint très vite un guerrier et un leader de guerre. Il combattit à la bataille de Platte Bridge en 1865, ainsi que dans la guerre contre l'itinéraire Bozeman. En 1867, il participa à des raids et aux pourparlers qui précédèrent le Conseil de la Médecine Lodge. Il refusa de signer le traité rédigé par le Conseil. En 1868, des indiens pénétrèrent dans un camp colons blancs, et tentèrent de voler les chevaux. Roman Nose ne les accompagnait pas du fait de sa trop grande célébrité, qui le démasquait immédiatement où qu'il aille. Lors d'une attaque en 1868 contre un corps de troupe dirigé par le général Forsythe, Roman Nose trouva la mort au combat, sur les bords de la rivière Arickaree. Les Cheyenne appelèrent cette bataille "Le jour où Roman Nose trouva la mort", alors que les militaires la nommèrent "l'attaque de l'Île Beecher", du nom d'un militaire tué alors. C'était un chef de guerre à la carrure athlétique. Il savait entraîner grand nombre de jeunes guerriers avec lui et il fut dit de lui qu'il en avait sacrifié au combat plus que n'importe quel chef. Il menait lui-même les charges contre les blancs. Il avait un caractère fier et montait un cheval racé, de conformation assez fine contrairement aux autres chevaux indiens. Il portait aussi des habits richement décorés. Ses attaques étaient surtout concentrées sur tout ce qui empruntait la piste de l'Oregon entre 1860 et 1868 : chariots et militaires. Un jour de 1868, il y rencontra le général Forsythe. Il parvint à les isoler sur un îlot de la rivière Latte. Le chef déclara alors à ses braves que le premier à arriver sur cet îlot pourrait porter une coiffe de guerre. Mais les soldats se défendirent avec tant d'ardeur qu'aucun Indien n'y parvint. Pour le motiver encore plus, Roman Nose chargea à son tour vers l'îlot. Les soldats rapportèrent plus tard que ce moment avait été terrifiant et ceux-ci crurent leur dernière heure arrivée jusqu'à ce qu'un tir n'atteigne mortellement le chef Cheyenne. Par vengeance, ses guerriers continuèrent à attaquer mais les autres chefs Cheyenne présents finirent par les convaincre de se retirer.ROMAN NOSE
Red Cloud, chef Lakota, est né en 1819. Il était âgé de 28 ans lorsque le général Harney entreprit de réunir toutes les nations Sioux de l'ouest à Fort Laramie, dans le Wyoming, afin de rédiger un traité. Là, un Ogallala ivre tua le père et le frère de Red Cloud. Ce dernier vengea leur mort dignement, et gagna son titre de leader auprès de sa tribu. En 1854, alors que les tribus campaient toujours près de Fort Laramie, de jeunes Indiens tuèrent, pour se nourrir, une vache appartenant à un colon. Le lendemain, des soldats demandèrent que le vieux chef Conquering Bear leur livre les jeunes hommes, et refusèrent toute contrepartie ou compromis. Devant le refus du chef, ils le tuèrent. Red Cloud mena les jeunes Ogallalas dans une expédition punitive, et aucun soldat ne put atteindre la porte du Fort Laramie. Lors de l'attaque du Fort Phil Kearny, avec l'aide de Crazy Horse, une centaine de soldats fut abattue. Le gouvernement voulut rétablir la paix, et envoya une commission pour traiter avec les Sioux. Le résultat fut le Traité de 1868, pour lequel Red Cloud fut le dernier à signer, réclamant le départ des soldats sur leurs territoires. Toutes les requêtes furent accordées, redonnant leurs terres aux Sioux, et leur octroyant le contrôle total des entrées des blancs. Malheureusement, le traité fut violé lors de la découverte d'or sur leurs terres. Red Cloud tenta alors de faire respecter celui-ci par la force, faisant de sa terre un endroit hors-la-loi. Une tentative fut faite par les militaires pour rétablir le contrôle et envoyer les Indiens dans les réserves. Après maintes scènes de guérilla, une campagne militaire contre les Sioux fut mise sur pied en 1876, prenant fin avec la défaite de Custer à Little Bighorn. Si Red Cloud ne participa aux batailles de Little Bighorn et de Little Rosebud, son fils y combattit. Red Cloud jouait surtout un rôle de conseil à cette époque. En 1876, Red Cloud fut cerné par les troupes du colonel Mc Kenzie, qui désarma son peuple et les envoya à Fort Robinson, dans le Nebraska. Puis ils furent transférés à l'Agence de Pine Ridge, où ils y vécurent pendant une trentaine d'années. En 1880, il fit appel au professeur Marsh, de Yale, afin de dénoncer les abus et fraudes organisés par l'Agence. Les preuves ne furent jamais reconnues officiellement par les autorités. En 1890, Red Cloud fut suspecté de connivence avec la "Ghost Dance", mais aucune preuve ne fut établie. Il décéda en 1909, à l'âge de quatre-vingt dix ans.RED CLOUD
Il fut, de 1861 à 1872, dans le sud-est de l'Arizona, le plus célèbre chef de guerre de sa tribu (les Chiricahuas) et unifia la nation apache avec Geronimo. Cochise naît autour de l'année 1812 dans la tribu Apache des Chiricahuas. Les Chiricahuas mènent alors une existence semi-nomade entre les territoires de l'actuel Arizona et du Nouveau Mexique. Il fut le chef du groupe Chokonen de la tribu Apache Chiricahua et ne fut pas, dès le début, hostile aux blancs. Il commença à se battre contre eux en 1861 à cause d'une gaffe commise par le lieutenant George Bascom de l'armée américaine. Cette année-là, Cochise et quelques-uns des siens se rendent chez les soldats pour se disculper d'un enlèvement d'enfant dont on les accuse. (Plus tard, on apprit qu'une autre bande d'indiens l'avait capturé). Ils sont alors traité en prisonniers. Cochise s'échappe mais le lieutenant fit pendre les indiens qui l'avaient accompagné. Dès lors, Cochise rejoint Mangas Coloradas pour combattre les blancs. Vers la fin de 1861, les soldats quittèrent la région de Chiricahua, pour partir à la guerre dans l'Est. Bascom mourut plus tard au cours d'une bataille, fauché par une boule de canon. Pendant dix ans Cochise effectuera des raids contre les ranches isolés, les mines, les diligences et les soldats américains, qui le feront entrer dans la légende de la résistance indienne. En 1865, la guerre de Sécession étant terminée, de nouvelles forces militaires sont envoyées dans l'Ouest pour en finir avec la guérilla apache. La troupe de Cochise, très mobile, se réfugiant dans les collines entre deux raids parvient à tenir l'armée en échec jusqu'en 1871. Après sa réddition, Cochise est sommé de conduire sa tribu dans une réserve du Nouveau Mexique. Il refuse et prend à nouveau le maquis. Au matin du 30 avril 1871, 150 mercenaires anglais, mexicains et indiens Papago attaquèrent un camp indien endormi, où ils massacrèrent une centaine d'innocents, des femmes et des enfants pour la plupart. Les survivants furent placés en esclavage. Le président américain, Ulysse S. Grant, fut indigné par cet épisode, et envoya une commission de paix en Arizona, conduite par le général Oliver Howard et Vincent Coyler. Howard arrangea également une rencontre avec Cochise à l'automne, grâce à l'intervention de Thomas Jeffords. Cochise était amer, mais réalisait qu'il menait un combat perdu d'avance. Après onze jours de négociation, le général accorda à Cochise une réserve sur les terres Chiricahua, avec Jeffords en tant qu'agent. En contrepartie, Cochise tint parole, son peuple vécut paisiblement jusqu'à sa mort en 1874. A partir de cette date, le gouvernement brisa le traité signé par Cochise et déplaça sa tribu de leurs montagnes vertes vers le désert aride de l'Arizona. Le plus jeune fils de Cochise, Naiche, et Geronimo s'enfuirent avec la tribu et se cachèrent dans les montagnes de Chiricahua. Ils réussirent à rester libres pendant dix ans, ne se rendant finalement qu'en 1886. Chef Chiricahua qui ne fut pas, dès le début, hostile aux blancs. Il commença à se battre contre eux en 1861 à cause d'une gaffe commise par un lieutenant de l'armée américaine. Cette année-là, Cochise et quelques-uns des siens se rendent chez les soldats pour se disculper d'un enlèvement d'enfant dont on les accuse. (Plus tard, on apprit qu'une autre bande d'indiens l'avait capturé). Ils sont alors traité en prisonniers. Cochise s'échappe mais le lieutenant fit pendre les Indiens qui l'avaient accompagné. Dès lors, Cochise rejoint Mangas Coloradas pour combattre les blancs. Pendant dix ans il effectuera des raids contre les ranches isolés, les mines et les diligences. Il se rendit en 1871 et mourut en 1874 dans la réserve Chiricahua.COCHISE
Il fait partie de la tribu des Cheyenne du Sud. Il vécut entre l'Ouest du Kansas et l'Est du Colorado, et connut la ruée vers l'or de Pike Peak qui attira de nombreux blancs dans la région. Le gouvernement américain, au lieu de retenir tous ces blancs, demanda aux Cheyenne de céder une bonne partie de leur territoire. Black Kettle qui voulait la paix pour son peuple. Il signa donc en 1861 un traité lui attribuant un peu de terres dans le sud-est du Colorado. Ces terres n'étaient pas suffisantes pour le nombre de Cheyenne, de plus elle n'était guère cultivable. Les maladies commencèrent à faire des ravages parmi les Indiens. En 1862, le plus proche troupeau de bisons passa à 200 miles de la réserve. Pour en chasser, des jeunes Cheyenne sortirent de la réserve, ce qui fit peur eux fermiers blancs qui leur tirèrent dessus. Ainsi naquirent des accrochages entre indiens et blancs qui se terminèrent par le massacre de Sand Creek, campement pourtant situé dans la réserve indienne. ( tout simplement parce qu'en dehors de celle-ci, les militaires n'arrivaient à trouver les Cheyenne, alors il était plus facile d'aller les surprendre là où ils pensaient être en sécurité puisque sur les terres garanties par le traité). Black Kettle échappa au massacre. Une partie des Cheyennes du Sud le suivirent, les autres préférant retrouver les Sioux pour combattre les blancs. Le chef signa un nouveau traité pour une portion de terre en Oklahoma, en 1867. Cependant les provisions promises n'arrivant pas, de plus en plus d'indiens se séparèrent de Black Kettle. Ces Cheyennes avaient rejoint Roman Nose qui perpétrait des raids au Kansas. Le Gal Shéridan décida d'envoyer Custer et son 7ème de Cavalerie pour les punir. Ce dernier tomba sur un camp Cheyenne établi sur la Washita River, lequel était celui de Black Kettle, et attaqua. 4 ans après le massacre de Sand Creek, le 27/11/1868, le camp de Black Kettle connut une nouvelle attaque. Cette fois, le chef et sa femme y perdirent la vie. Custer raconta par la suite qu'un guide Osage scalpa Black Kettle.BLACK KETTLE
C'était un chef digne et très avenant et généreux. Une anecdote raconte qu'un jour, alors qu'il était petit, il n'avait pas grand chose à manger. Sa mère lui avait réservé un morceau de viande de bison et c'était sa seule nourriture de la journée. Alors qu'il allait le manger, un chien vint le lui arracher. Sa mère le poursuivit et le rattrapa. Elle allait attacher l'animal à un poteau pour le fouetter en guise de punition lorsque le jeune indien s'interposa en disant "Non! Ne le frappe pas ! Il a pris la viande simplement par qu'il était plus affamé que moi!". Une autre fois, lors d'une chasse au bison, les Indiens furent surpris par une tempête de neige et durent attendre qu'elle passe, serrés les uns contre les autres. Ils étaient glacés et Little Wolf passa son épaisse peau de bison à un chasseur âgé tandis qu'il se couvrit de la couverture plus fine de ce chasseur. Plus tard, adulte, il connut la déportation sur une réserve. Les Cheyenne, mangeurs de viande, devaient se contenter de quelques morceaux de boeuf qui n'étaient souvent que de la peau sur des os. Ils endurèrent la situation pendant presque un an et émirent de nombreuses réclamations avant de quitter la réserve sur la décision de Dull Knife. Little Wolf emmena les siens vers le Nord, délaissant le sud aride, sans bison. Ils étaient trois cents dont seulement une soixantaine de guerriers. Ils essayaient d'éviter les combats car leur but état de rejoindre leur ancien territoire. L'armée usa 13 000 hommes de troupe à leur poursuite. Little Wolf état très obéi de ses hommes et son seul objectif étaient son sol natal. De ce fait ils ne cherchaient qu'à prendre des armes ou munitions aux soldats et évitait tout débordement. Il était d'un naturel très calme. Tandis que Dull Knife se rendait à l'armée à Fort Robinson, Little Wolf dormait passa l'hiver dans les collines Sand Hills. Il y avait du gibier et aucun homme blanc. Puis il se dirigea vers le Montana puis à la réserve de Pine Ridge et enfin à Lame Deer où il passa le restant de ses jours. Enfant de la tribu des Cheyenne du Nord, il était réputé pour être très débrouillard et se sortir de toutes sortes de situations. Par exemple, alors qu'il était âgé de neuf ans, un troupeau de bisons passa dans le camp installé près d'une rivière. Il se réfugia dans l'abri abandonné d'un castor qui dépassait le niveau de l'eau et y attendirent la fin du passage des bisons. Il était honnête et simple malgré ses exploits. Il était d'usage que, lors des déplacements de la tribu, les anciens marchent au-devant pour repérer l'endroit où faire halte. Un jour, un grizzly sortit des fourrés pour les attaquer. Le jeune guerrier vint à la rescousse et se battit contre l'ours avec son couteau. Il combattit souvent armé de son couteau et réussit une fois à battre un ennemi porteur d'un bouclier fait du cuir épais d'un bison que la lame ne pouvait percer. Le Cheyenne alors gagna le nom de "Dull Knife"(littéralement "Couteau Emoussé"). Aux environs des années 1875, les Indiens des plaines étaient déportés de réserve en réserve, et bien souvent dans des régions au climat sec alors que ces indiens étaient habitués à des climats plus froids. Voyant que son peuple mourait de faim, Dull Knife encouragea les siens à quitter la réserve pour regagner leur sol natal. Poursuivis par l'armée, il fut trahi par quelques-uns des siens. Il fut alors encerclé et il dut se rendre, avec ceux qui l'avaient suivi, à Fort Robinson. Les hommes furent jetés en prison et les femmes gardées au camp. Tous avaient le coeur brisé et ne souhaitaient plus vivre dans ces conditions. Alors les femmes, autorisées à porter des mocassins aux hommes, réussirent à se procurer des armes (quelques fusils et couteaux) qu'elles amenèrent aux guerriers. La totalité des hommes ne put bien sûr être armée. Néanmoins ils attaquèrent les soldats jusqu'à épuisement des munitions puis s'exposèrent aux tirs. Les femmes et les enfants qui les avaient rejoints s'exposèrent également au feu des soldats. Il ne resta plus aucun Cheyenne en vie.LITTLE WOLF
Chef Joseph fut l'un des chefs de la tribu des Nez Percés. Ils vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877. Mais cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrain de chasse dans l'Oregon. Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez Percés. Bien entendu les indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km. A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson Miles la reddition de son peuple, à seulement 46km de la frontière canadienne le but de leur épopée. Ils furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie. Chef Joseph, quant à lui, y mourut à l'age de 64 ans. Si l'homme blanc veut vivre en paix avec l'Indien, il peut vivre en paix. Il n'est pas nécessaire de se quereller. Traitez tous les hommes pareillement. Donnez à tous une chance égale de vivre et de croître... Vous pouvez aussi bien attendre des rivières qu'elles coulent à l'envers, qu'exiger de n'importe quel homme libre qu'il soit content d'être enfermé et que la liberté d'aller où bon lui semble lui soit refusée. Si vous attachez un cheval à un piquet, vous attendez-vous à ce qu'il grossisse ? Si vous parquez un Indien dans un coin de terre et que vous l'obligez à rester, il n'y sera pas content et il ne croîtra ni ne prospèrera. J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'indien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre. Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme les autres hommes sont traités. Si je ne peux pas aller dans mon propre foyer, donnez-moi un foyer où mon peuple ne mourra pas si vite... Je sais que ma race doit changer. Nous ne pouvons rester tels que nous sommes à côté de l'homme blanc. Nous ne demandons qu'une chance égale de vivre comme tous les autres hommes vivent. Nous demandons à être reconnus comme des hommes. Nous ne demandons que la même loi soit appliquée pareillement à tous les hommes. Si un Indien viole la loi, punissez-le par la loi. Si un homme blanc viole la loi, punissez-le aussi. Rendez-moi ma liberté - liberté de voyager, liberté de m'arrêter, liberté de travailler, liberté de faire du commerce là où je le choisis, liberté de suivre la religion de mes pères, liberté de penser et d'agir pour moi-même - et j'obéirai à chaque loi ou je me soumettrai au châtiment.» «Nos pères nous ont transmis de nombreuses lois, qu'ils avaient apprises eux-mêmes de leur pères. Elles disaient de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire des mensonges, que seule la vérité devait être dite.»Chef Joseph
Cet homme aux traits durs, à l'expression emplie de sagacité perçante, tel qu'il apparaît sur les clichés de l'époque, a porté à bout de bras la destinée de son peuple; pour lequel il ne désirait qu'une chose, une vie libre. Guerrier, il le fut jusqu'au tréfonds de l'être. Et pourtant il n'y eut pas plus ardent défenseur de la paix que lui. Sa vie entière se passa à essayer de trouver un terrain d'entente avec les Blancs et le gouvernement américain. Rares sont les chefs indiens qui déployèrent une semblable volonté de paix. Mais quand il dut livrer bataille, il le fit avec une rage féroce. La légende qui le poursuit fait de lui un "homme-médecine", un sage, un "saint homme" peu enclin aux choses de la guerre. C'est en grande partie faux. Les témoignages laissent penser en effet que Sitting Bull avait un don de prophétie avéré, mais il fut aussi et surtout un homme de guerre, meneur de combats. C'est ainsi qu'il se distingua parmi les siens, et qu'il réussit, au 19e siècle, à être l'unificateur de plusieurs tribus des Plaines. Comme tout leader indien, il tenait entre ses mains les deux pôles qu'on pourrait croire opposés de la conscience indienne: d'un côté une spiritualité orientée vers la paix et l'entente avec tout ce qui vit, et de l'autre, une éducation guerrière extraordinairement poussée. Sitting Bull fut un de ceux qui parvinrent peut-être le mieux à gérer cette apparente incompatibilité. L'envergure du personnage n'en est que plus marquante à une époque où, côté "Blanc", tous ceux qui participèrent de près ou de loin à la "politique indienne" du gouvernement américain ne furent que de médiocres figures, dont le principal souci était la carrière personnelle et l'obtention des faveurs gouvernementales, en espérant pour certains, qu'elles finiraient bien par les hisser en haut de la hiérarchie sociale et politique, voire, ainsi que l'escomptait le général Custer, au rang de président des Etats-Unis. Custer paya de sa vie l'aveuglement qui lui valut son extravagante ambition. Quelques années plus tard, ce fut au tour de Sitting Bull dont l'autorité, devenue plus que gênante pour ses ennemis de tous bords, Blanc et Indiens, fut à l'origine de son assassinat en 1890, année marquée par tant de violences et de troubles, et dont le massacre de Wounded Knee fut, en quelque sorte, la sanglante apothéose.Sitting Bull
Le temps est glacial et nous n'avons plus de couvertures. Nos enfants meurent de froid. Une partie de mon peuple s'est enfui dans les montagnes où il n'a ni couvertures ni nourriture. Je veux avoir le temps de rechercher mes enfants, de voir combien je pourrai en retrouver. Peut être les trouverai-je parmi les morts. Ecoutez-moi mes chefs, mon coeur est triste et malade. A partir de cette heure que marque le soleil, jamais plus je ne combattrai." - "Nos pères nous ont transmis de nombreuses lois, qu'ils avaient apprises eux-mêmes de leur pères. Elles disaient de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire ! Chef Joseph (chef des Nez percés).Quelques Citations Indiennes....
Chez de nombreux Indiens, notamment parmi les populations de la côte pacifique nord-ouest du Canada, le rituel du loup est l’initiation qu’empruntent les enfants pour devenir hommes. Le « klukwana », la danse du loup, est un rituel qui ouvre la saison sacrée de l’hiver où les hommes entrent en communication avec les esprits. C’est durant cette période que les enfants et les novices recevaient le savoir des ancêtres sous forme d’"histoires sacrées" - le mot « mythe » a une connotation péjorative dans nos cultures de la rationalité. Ils apprendront tout ce que le loup a transmis aux fondateurs de leur tribu à travers la force et le courage, ou les pas et les chants que les danseurs, masqués à l’image de l’animal, exécutent en son honneur. Mais, plus généralement, toutes les tribus indiennes ont un grand respect du loup avec qui elles partagent un mode de vie respectueux des équilibres naturels et un rôle primordial dans cet équilibre. Le loup inspire l'homme par son mode de vie et ses techniques de chasse. La solidarité d'un clan n'est pas différente de la fraternité d'une tribu. Le rôle de grand prédateur nécessite un grand savoir. Les Indiens ont su écouter, observer et prendre exemple.Loup, père du savoir indien
L'Indien, c’est l'homme : l'égal du loupChez les Indiens Pawnee, l’identification est particulièrement forte. Dans leur langage, les mots « loup » et « homme », sont identiques, c’est-à-dire « pawnee ». Mais partout, l’Indien se lie à l’animal qu’il respecte et prend en exemple. Il est le modèle du chasseur dont ils revêtaient la peau pour réussir l’approche du gibier, le modèle du guerrier, dont la force et l’ardeur au combat sont sans égales. Mais le loup est aussi une référence d’un point de vue social, dans les rapports au sein du clan ou vis-à-vis de l’éducation des petits. De ces rapports transparaît humanité que seules les représentations idéalisées de l’homme sont en mesure de nous faire entrevoir. Bien plus qu'une "vénération", c'est un profond respect qui habite l'Indien à l'égard du loup. L'inverse est probablement vrai également. Plusieurs tribus ont, en effet, uni "le loup et l'Indien", d'égal à égal. Mais toutes partagent cette vision car l'un et l'autre envisagent chaque créature de l'univers comme partie d'un tout. De même, l'homme occidental (son ancêtre) a, lui aussi, vénéré le loup en son temps, avant qu'il ne renonce à son mode de vie. Ses rapports avec le loup ont changé du tout au tout lorsqu'il cessa de chasser pour élever du bétail. Les liens qui l'unissaient auparavant au loup étaient très semblables à ceux qui ont toujours uni le loup et l'Indien. C'était bien avant que certains ne parlent d'une "priorité à l'Homme".
Un élément majeur rapproche encore l’Indien et le loup : la colonisation. Leurs destinées ont forcément été liées par les colons dans leur conquête de territoire. Les Indiens doivent être expulsés car ils n’ont pas su exploiter la terre, comme la Bible le commande. Le loup, on le sait, a déjà été déclaré nuisible dans cette perspective. Ici, bien plus qu'une espèce, c'est un mode de vie commun au loup et à l'Indien que l'on entendait détruire. Au nom de quoi ? D'un dieu, dit-on, mais aussi d'une prétendue incompatibilité entre deux modes de vie. Le combat sera encore long avant que loup et Indien retrouvent une place sur les terres d'origine. De plus, malheureusement pour lui, le loup est assimilé à l’ennemi, l'Indien, avec qui il entretient de bons rapports. En contrepartie, en tant que symbole du mal, il n’a pas joué, non plus, en faveur de l’Indien. C’est donc un double génocide qui peut commencer au nom de l’Eglise, par un peuple élu et, de surcroît, sur la Terre Promise. Dans le prolongement de cette mission divine, bientôt, il aura le Monde entre les mains.Le loup et l'indien: frères de douleur
De tous les temps, l’homme a dû combler des besoins essentiels pour assurer sa survie. Parmi ces besoins, un se démarque nettement des autres. Il s’agit évidemment de l’alimentation quotidienne. Pour en arriver à des méthodes agricoles aussi évoluées et spécialisées, nous avons dû développer toutes sortes de techniques qui ont facilité à jamais notre mode de vie. Il est essentiel de penser aux Amérindiens, car ils sont, en quelque sorte, à la base de l’évolution de l’agriculture canadienne. C’est pourquoi nous aborderons plusieurs sous sujets pour nous aider à comprendre et à mieux apprécier le travail des Amérindiens. Les outils qu’utilisaient ces "sauvages", leurs méthodes agricoles et leurs principaux produits cultivés sont des points très importants que nous élaborions davantage dans les pages qui suivent. Cependant, il ne faudra pas oublier de parler des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette, car un bon pourcentage de la population amérindienne n’avait que ça pour se nourrir.L'alimentation Amérindienne
Les Iroquois vivant dans les Basses Terres du Saint-Laurent avaient l’opportunité de pratiquer l’agriculture puisque les terres y étaient fertiles et très peu dénivelées. C’est pourquoi ils ont adopté diverses techniques et un mode de vie les caractérisant. Ce sont les femmes qui faisaient le gros du travail dans les champs. Elles étaient responsables de l’aménagement des clairières et elles ensemençaient les champs lorsque le moment était propice. Leurs tâches ne s’arrêtaient pas là. Elles devaient entretenir les champs et s’occuper des récoltes. Cependant, il ne faudrait pas croire que les hommes ne participaient pas à l’agriculture. Ils aidaient leurs femmes lors des récoltes et défrichaient les terres. Pour s’assurer d’avoir une bonne récolte, on utilisait toutes nos connaissances en ce domaine. Ainsi, on fabriquait des engrais naturels provenant de la décomposition de souches pour fertiliser les terres avant la semence. Les terres cultivables étaient très bien entretenues par les Amérindiennes. Chaque jour, elles arrosaient les racines, amollissaient la terre et arrachaient les herbes folles. L’agriculture était vraiment importante pour les Iroquois. Si la récolte était mauvaise, alors l’hiver s’annonçait meurtrier puisque leur principal moyen de subsistance était l’agriculture. Ce n’est donc pas surprenant d’apprendre que plusieurs tribus faisaient des festins, des danses, des offrandes de tabac, des rites, des sacrifices d’animaux pour s’assurer la sympathie des Esprits dans le but d’avoir de bonnes récoltes.L’agriculture :
Les outils qu’utilisaient les Iroquois étaient très simples. Pour défricher, c’est-à-dire couper des plantes, enlever des roches et labourer le sol, les outils ressemblaient à des couteaux ; le manche est en bois et la lame est en pierre (jusqu’à ce qu’ils rencontrèrent les Français qui leur apportèrent des outils en fer). Très minutieusement, les femmes les fabriquaient pour ensuite les utiliser pour la mouture du blé et du maïs. Cette technique était assez rudimentaire. Les femmes mettaient les grains sur une grosse pierre plate et les écrasaient à l’aide d’un pilon de bois. Les petits fruits sauvages et les épis de maïs étaient amassés dans des paniers d’écorce faits à la main. Moins solides que les outils en métal, ils devaient souvent être réparés ou remplacés. De plus, à cause du manque de connaissances et d’outils performants, le temps mis au défrichage, à la mouture et à la coupe des épis de maïs était facilement doublé. Il fallait donc fournir beaucoup d’énergie pour peu de résultats...Les outils
Les Amérindiens (Iroquois comme Algonquins) se nourrissaient également de la chasse, de la pêche et de la cueillette. La cueillette se pratiquait surtout à l’automne. C’est à ce moment qu’ils se faisaient des récoltes pour l’hiver. Cette activité était réservée principalement aux femmes et aux enfants pendant que les hommes partaient à la chasse. Les principaux fruits cueillis étaient les petites baies, telles les framboises, les mûres et les bleuets, mais on ramassait aussi les noix puisqu'elles se conservaient longtemps et étaient très nutritives. Pour conserver les noix, les femmes creusaient des trous et les enfouissaient pour éviter qu’elles ne gèlent trop. La cueillette ne se pratiquait évidemment pas au Nord en raison du climat trop dur, mais se pratiquait régulièrement au sud du Québec d’aujourd’hui. La cueillette ne servait que de complément à la chasse, à la pêche et à l’agriculture (pour les Iroquois) et ce, dans le but de diversifier leur alimentation. La chasse était très pratiquée dans le Nord car les habitants ne pouvaient y pratiquer l’agriculture. Même dans les Basses Terres du Saint-Laurent, la chasse demeurait une activité importante. Les principaux animaux chassés étaient les cerfs de Virginie, les caribous et les orignaux. Pour les Amérindiens, la chasse était leur seule source de viande et ils conservaient les peaux pour se confectionner des vêtements. Pour varier leur alimentation, ils chassaient aussi les oiseaux comme la tourte qui était très abondante dans ces années-là. Cependant, en raison d’une surconsommation, cette espèce s’est malheureusement éteinte de la surface de la terre. Pour toutes les tribus amérindiennes, la pêche jouait un rôle important. Dans le Nord, la pêche leur apportait un supplément, car ils mangeaient majoritairement de la viande. Les habitants de la rive du Saint-Laurent pouvaient pêcher pendant la période hivernale, ce qui leur permettait de manger quelque chose de frais. En ce qui concerne la région de Québec, ils allaient régulièrement à la chasse à la baleine dans la région de Tadoussac. Il ne faut surtout pas oublier les produits de l’érable que les Amérindiens ont découverts. Même dans ces temps-là, ils amassaient l’eau d’érable et la transformaient en tire ou en sirop. Ils recueillaient la sève des érables en avril. Ensuite, ils la faisaient bouillir jusqu’à ce qu’elle devienne épaisse et ait la consistance d’un sirop ou d’un sucre. C’est à partir du sirop qu’on pouvait confectionner de la tire d’érable. Donc, à chaque printemps lorsque nous dégustons nos produits de l’érable, il serait juste d’avoir une pensée pour ces Amérindiens qui nous ont fait découvrir ces produits que nous aimons tant. Maintenant que nous connaissons mieux les Amérindiens et tout ce qui entourait leur alimentation, nous sommes en mesure de faire nos propres conclusions. Certaines ne demandent que de la logique tandis que d’autres demandent une étude plus approfondie. Ainsi, avec les différents aliments que les Amérindiens ont présentés aux premiers colons et leurs techniques et outils agricoles, nous sommes en mesure de croire qu’il aurait été beaucoup plus ardu pour les Français de coloniser notre merveilleux et sublime pays. C’est pourquoi nous croyons que les Amérindiens, si peu évolués qu’ils pouvaient être, ont probablement été la plaque tournante dans la colonisation du Nord du continent. Nous leur devons beaucoup de respect et il serait sans aucun doute plus sage de les observer et d’échanger avec eux plutôt que de leur faire la guerre...Chasse, pêche
La nourriture des Amérindiens est aussi composée de gibier, de poisson et de fruits de mer. Bien sûr, il y a la truite et le saumon mais aussi le crabe, la grosse palourde et l'omble de l'Arctique. Certaines truites sont en fait des ombles, c'est le cas du touladi (truite grise) et de l'omble de fontaine (truite mouchetée). Le doré, un poisson de rivière, compte deux sous-espèces : le doré jaune et le doré bleu. Les filets de ce poisson sont très appréciés. Les poissons et fruits de mer sont grillés sur un feu ou fumés. Le riz sauvage était appelé « man-o-min » par les Ojibways. « Man-o-min » vient des mots : « Manitou » (Le grand Esprit) et « meenun » (mets délicat). Le riz était récolté à l'état sauvage dans les eaux de l’Ontario, du sud ouest du Manitoba et du Minnesota. La récolte s'effectuait à bord de canot, on raclait les tiges avec des bâtons afin que les grains tombent dans le canot. Le riz était alors séché sur la rive puis chauffé jusqu'à ce que les grains deviennent bruns. On lançait ensuite les grains en l'air pour que le vent en emporte l'enveloppe. Les déplacements des troupeaux de bisons rythmaient la vie des Autochtones. Cette viande au goût si particulier était particulièrement appréciée lorsqu'elle était cuisinée à la broche. Le bison n'était pas chassé que pour sa viande, il était aussi utilisé à différentes fins comme la confection de vêtements, la fabrication de récipients et d'outils. Il ne reste malheureusement que peu de bisons, ce sont les caribous qui les remplacent dans les prairies. Le castor est aussi un aliment très prisé des Amérindiens. Il se cuit sur le feu dans le tipi. L'oie Cette volaille est aussi un aliment qui fait partie de la tradition culinaire des Amérindiens. Elle est cuite au-dessus du feu au bout d'une corde ou sur la broche.Le gibier
LA CHASSE Les Indiens développèrent trois techniques de chasse collective: la poussée des bisons jusqu'à une falaise, l'encerclement et la poursuite. La course jusqu'à la falaise se pratiqua surtout avant l'avènement des chevaux; elle consistait à diriger un troupeau de bisons vers le bord d'un précipice et à les faire sauter dans le vide en les effrayant et en semant la panique parmi eux. Cette méthode fut abandonnée avec la propagation et la multiplication des chevaux qui permirent une chasse plus sélective; encerclement, méthode dangereuse, nécessitait un grand nombre de cavaliers pour contenir les animaux dans un cercle fermé. Le troupeau cerné. Les Indiens lançaient des projectiles de toutes parts. Rendus fous furieux, les bisons paniqués chargeaient les cavaliers et leurs montures qui se trouvaient sur leur passage. Une variante de cette méthode consistait à bâtir un corral de pierres et de branchages pour y conduire les bisons afin de les abattre. La technique la plus utilisée était celle de la poursuite. Quelques jours avant la chasse, le Chef du village réunissait un conseil de chefs de famille pour élaborer la stratégie de l'attaque. Durant cette période des cérémonies étaient organisées afin de favoriser une chasse fructueuse. En quittant le camp, chaque chasseur chevauchait une monture ordinaire (utilisée ensuite pour rapporter la viande) et menait par une corde son cheval pour la chasse, qu'il ne montait qu'au moment de l'attaque, afin de ménager ses forces. Vieillards, femmes et enfants suivaient la troupe pour découper sur place les bisons abattus. La plupart des chasseurs prenaient soin de se débarrasser de tout vêtement inutile, ne portant que des jambières, un pagne, des mocassins et parfois une tunique sans manches pour ne pas gêner leurs mouvements. Les cavaliers avançaient contre le vent pour ne pas se faire remarquer et, dès qu'ils étaient assez près, changeaient de monture et confiaient la garde des chevaux restants aux femmes et aux enfants. Le chef plaçait ses hommes en ligne par souci d’équité et donnait le signal de l'attaque. Des membres de sociétés guerrières veillaient au respect des règles de chasse. Parfois, les chasseurs se divisaient en deux groupes, qui galopaient parallèlement de chaque côté du troupeau. Une fois le signal de charge donné par le meneur, chaque homme devait tuer autant de bêtes que possible. Quoique les récits fassent état de prouesses quasi surnaturelles, le nombre de bisons tués au cours d'une battue était généralement de trois à cinq victimes par chasseur, selon l'endurance de son cheval. Les chasseurs reconnaissaient leurs victimes par les flèches qui portaient leurs marques de fabrication personnelle.La chasse et l’arc
L’arc fut longtemps après l’arrivée de l’homme blanc, l’arme préférée de l’Indien des Plaines, aussi bien pour la chasse que pour la guerre. Il est a simple courbure, comme celui du Moyen-âge Européen, mais de taille plus réduite (un mètre de longueur environ). Sa fabrication change avec les Tribus et est souvent l’objet d’un rituel complexe. Dans l’esprit du commun des mortels, l’arc et l’Indien d’Amérique sont inséparables ; mais les descriptions de l’arme que l’on peut trouver dans les livres sont souvent tout à fait vagues et ne ressemblent guère à la réalité. Les anciens récits écrits par des témoins oculaires qui ont vu l’Indien et son arc en action, sont presque aussi douteux ; mais il y a heureusement quelques exceptions, dont deux écrivains du XIX ème siècle dont on puisse prendre au sérieux les commentaires : l’artiste Alfred Jacob MILLER et le capitaine John.G.BOURKE de l’armée US La plupart des scènes de Georges CATLIN, soit écrites, soit dessinées, sont utiles, mais cependant gâchées par une tendance à romancer. Quand à Carl WIMAR qui a exécuté un solide et parfaitement authentique croquis de d’Indien coursant des Bisons en 1859, n’a pas laissé d’écrits. Nous nous trouvons donc limités à de rares écrivains et artistes et aux quelques arcs qui peuvent avoir survécu dans les musées ou les collections privées, dont la plupart datent du XIX ème siècle, car plus nous remontons dans le temps, moins nous retrouvons d’exemplaires anciens. Le plus ancien arc connu, pris sur un Indien abattu en1660 alors qu’il pillait une maison à Sudburry dans le Massachussetts, maintenant conservé au musée Peabody de Harvart est décrit par T.M. HAMILTHON , comme un arc simple, bien conçu, fait d’un seul morceau de bois de 1,65 m. de long et ayant une puissance d’environ 20 kg pour une allonge de 71 cm. Une copie conforme faite par Saxton POPE a lancé une flèche à 170 m. ce qui est une performance surprenante pour un arc en noyer d’Amérique (Hickory), bois d’arc plutôt médiocre. Il y avait de très nombreux types d’arcs fabriqués par les Amérindiens, leur forme et leur type de construction dépendant des espèces de bois et d’autres matériaux nécessaires que l’on pouvait trouver dans une région données. En dépit de ces limitations, chaque région réussit, grâce à l’ingéniosité humaine à produire au moins un bon type d’arc. La meilleure illustration de cette adaptation de la conception de l’arc, aux matériaux disponibles et aux conditions particulières dans lesquelles il devait être utilisé, est représenté par l’arc renforcé des Plaines, qui était tout particulièrement adapté pour son usage par des cavaliers. Au commencement des années 1880, la façon de vivre en nomades et de chasser le Bison des Plaines, avait atteint son apogée, et l’arc renforcé était devenu l’arme de base. La culture même des Indiens des Plaines était littéralement basée sur cet arc qui réussit à atteindre un étonnant degré d’uniformité dans toutes les régions des Plaines. Bien que quelques-uns de ces arcs aient atteint une puissance extrême estimée à 35 kg. Dans certain cas, leur allonge était relativement courte, excédent rarement 55 cm. Par conséquent, ils n’avaient pas un très long jet, mais ceci n’était pas nécessaire puisque les Indiens montés chassaient et se battaient habituellement à bout portant.L'Arc Indien
Les relations entre les Amérindiens et les AnimauxÀ l'intérieur du cercle, l'Homme reconnaît qu'il est sur un pied d'égalité avec les espèces animales et que tous, humains et animaux, partagent les mêmes contraintes biologiques. De plus, l'homme est conscient de la part importante des animaux dans son mode de vie et dans son alimentation. C'est pourquoi, il doit être humble face aux animaux et démontrer de la générosité et de la réciprocité dans ses relations avec ces mêmes espèces animales. C'est une question d'équilibre et d'harmonie avec les animaux et l'environnement. L'animal ayant une âme, c'est en s'adressant à elle que se fera la communication de l'homme avec l'animal. L'homme peut entrer en contact avec les animaux et pénétrer leur âme par des moyens spirituels, tels le jeûne, les médecines et les rituels. Pour sa part, l'animal établit le contact avec l'homme par le moyen des rêves et des visions. L'homme aura ces rêves et ces visions en s'imposant des épreuves et des privations qui feront grandir sa spiritualité. À la suite d'un rêve ou d'une vision présentant une signification personnelle ou sociale, il arrivait que les Autochtones mettent tout en oeuvre pour accomplir le rêve dans ses moindres détails. De cette façon, l'âme ne demeurait pas insatisfaite et ne saurait être la cause de maladies ou de malchances à la chasse et à la guerre. Lors des cérémonies, des rituels et des festins, des villages entiers étaient parfois mis à contribution pour satisfaire un rêve commandé par l'âme d'un animal. La chasse et la pêche étaient des occasions privilégiées pour entretenir les relations avec les animaux. Pour maintenir des liens harmonieux, les chasseurs devaient poser des gestes de remerciement et mettre en oeuvre des rituels chargés de sens et de spiritualité. À travers ces rituels, les chasseurs devaient avant tout assurer l'animal que sa mort était nécessaire pour la survie des familles et de la communauté. Réunis autour du feu, les chasseurs jetaient du tabac sur les braises pour rendre hommage aux animaux. De plus, ils faisaient attention de ne pas jeter les os des carcasses d'animaux dans le feu, afin de ne pas insulter l'âme de ces animaux morts. Enfin, ils prenaient bien garde que la graisse de l'animal en train de cuire ne tombe pas dans le feu. De cette façon, les animaux vivants, mis au courant de ces faits par les âmes des animaux morts, n'exerceraient pas de représailles contre les chasseurs et se laisseraient attraper lors des prochaines expéditions de chasse. Les traditions et les rituels exigeaient aussi de faire attention de ne point jeter de nourriture et de récupérer toutes les parties de l'animal. Chez un cervidé, par exemple, la viande, les os, la peau, les poils, les nerfs, les sabots et le panache servaient à l'alimentation, l'habillement, la fabrication des outils, la décoration, etc. C'était une question de respect envers l'animal. Dans la tradition autochtone, la chasse représentait, et représente toujours, un exercice de spiritualité traduisant un profond respect des ressources naturelles. Également dotés d'une âme, les poissons faisaient l'objet de rites sacrés. Avant une excursion de pêche, des offrandes de tabac était faites aux poissons et à l'âme de l'eau, pendant qu'un orateur exhortait les poissons à se laisser capturer dans les filets des pêcheurs. Lors des repas, le rituel conseillait de jeter les arêtes de poissons dans l'eau et non pas dans le feu, de façon qu'avec ce retour dans leur élément, les poissons mangés n'aient pas le sentiment de mourir. Règle générale, les offrandes et les remerciements adressés aux animaux, sur une base fréquente, les disposaient favorablement envers les humains. En contrepartie, les chasseurs et les pêcheurs pouvaient bénéficier de visions et de rêves plus clairs et plus explicites. Outre la chasse et la pêche, les animaux sont aussi très présents dans l'imaginaire, dans les contes et dans la tradition orale des nations. Les animaux étaient également vénérés parce qu'ils étaient la source d'enseignements, alors que leurs comportements et leurs attitudes étaient relevés, imités et cités comme modèle. Au niveau des valeurs, des exemples de vaillance, de courage, de détermination et de règles de conduite étaient puisés chez les animaux et servaient à l'éducation des plus jeunes au sein des communautés. Enfin des noms d'animaux étaient donnés aux clans qui formaient la structure sociale de plusieurs nations. Il a fallu des siècles, pour ne pas dire des millénaires, pour que se tissent ces liens privilégiés entre les Autochtones et les animaux. Ces relations homme animal font partie intégrante de la spiritualité des nations et elles sont un éloquent témoignage de la culture ancestrale des Autochtones d'Amérique du Nord. Les animaux ont toujours eut une place très importante dans la vie, la spiritualité et la pensée amérindienne. L'intimité dans laquelle toutes créatures étaient liées entre elles fait référence au lien du grand cercle de la vie. Si un des membres du cercle brisait l'harmonie, ce sont tous les autres qui devaient en souffrir. Les animaux de par leur force, leur agilité et leur intelligence inspiraient le respect aux amérindiens qui en sont venus à les regarder non seulement comme des pourvoyeurs pour leur nourriture ou leurs vêtements mais encore comme des créatures d'un monde surnaturel dotées de grands pouvoirs. Hors les amérindiens croyaient qu'ils pouvaient s'approprier ces pouvoirs, cette force, s'ils se mettaient à vouer une sorte de culte à ces êtres animaux. Dès lors, les animaux jouèrent un rôle d'inspiration auprès des hommes dans tous les aspects de la vie des tribus. Ont faisait appel à eux pour se guérir de différentes maladies autant que pour avoir du succès à la chasse ou pour acquérir de la force au combat. Depuis aussi longtemps que l'on se souvienne dans les légendes amérindiennes, les animaux aidèrent non seulement à la création des humains mais ils devinrent aussi leurs mentors. Ils leurs enseignèrent les mystères de la vie et du monde spirituel. Certains de ces animaux pouvaient être à la fois bons et mauvais, jouant de vilains tours aux humains qui s’y laissaient prendre. C'est le cas du coyote, du lièvre ou du carcajou. Selon plusieurs légendes amérindiennes, au début des temps, les animaux et les humains parlaient le même langage et ils arrivaient à se comprendre. Les animaux prenaient soin des humains leurs apportant de la nourriture et de l'eau. Ils allaient même jusqu'à se sacrifier pour que les hommes puissent manger durant l'hiver alors que la nourriture se faisait rare. Puis au fil du temps les hommes se mirent à abuser de leurs amis à quatre pattes et à les dresser les uns contre les autres. Les humains allaient même jusqu'à voler les réserves de nourriture des animaux. Ces derniers finirent par en avoir assez du mauvais traitement que leur infligeaient les hommes. Ils s'en allèrent donc chacun de son côté, refusant de parler la même langue que les humains et les abandonnant à leur sort. C’est depuis ce temps que les hommes et les animaux ne peuvent plus se comprendre. Les Inuits, qui sont très habiles chasseurs disent qu’il y a très longtemps, les mariages entre les humains et les animaux étaient fréquents surtouts entre les femmes et les ours. « C’est pourquoi, disent-ils, nous connaissons les agissements et la façon de penser des animaux parce qu’il y a longtemps les hommes épousaient des animaux et apprenaient leurs secrets pour ensuite les transmettre aux autres hommes. Tous les animaux du plus petit papillon jusqu’au grand bison possédaient des pouvoirs précieux qui pouvaient être transmis aux hommes. Cependant, tous les animaux n’étaient pas utilisés comme « totems » chez tous les peuples amérindiens. Le mot « totem » est dérivé d’un mot Objibway. Le mot « odem » qui fait référence au lien mystique qui unit l’esprit à un lieu ou à une nation. Les animaux totémiques étaient souvent attribués lors d’une vision ou simplement par décision d’un conseil pour la tribu. Par exemple, chez les Mohawks il existe trois clans dont les totems sont : l’ours, le loup et la tortue. De même chez les Objibways, à la suite de l’arrivée des Européens, il fût décidé par le conseil de créer deux nouveaux clans pour les enfants de la nation qui avaient du sang anglais ou américain. Les animaux totémiques pour ces deux clans étaient le lion et l’aigle à tête blanche qui sont en fait les animaux emblématiques des deux pays. Dans plusieurs nations amérindiennes, lorsque les jeunes gens voulaient connaître leur animal totem, ils partaient en quête de visions. Ils devaient passer quatre jours et quatre nuits dans les montagnes ou dans la forêt sans manger ni boire. Pendant ce temps de jeûne ils priaient et demandaient au Grand Esprit de bien vouloir leur envoyer une vision. Un animal apparaissait souvent d’une façon très réelle et cet animal devenait l’animal totem de la personne à qui il était apparût. Il devait apporter sa protection, son courage et sa sagesse tout au long de la vie de cette personne. De même, les hommes s’attribuaient souvent les caractéristiques qui appartenaient à leur totem. Chez les Indiens des plaines, surtout chez les Sioux et les Chippewas, les pouvoirs de l’ours étaient souvent invoqués avant d’aller à la guerre. Les hommes peignaient sur leur visage des marques qui ressemblaient à des griffes d’ours où ils apportaient avec eux un couteau à double lame, dont la poignée était sculptée dans la mâchoire d’un ours. Au cours des dernières années est apparût une nouvelle façon de trouver son animal totem…. par les cartes, au moyen de l’astrologie. C’est un moyen simple et à la porter de tous, toutefois, il est loin de se rapprocher de l’ancienne voie enseignée par les amérindiens. En fait selon moi, c’est une méthode tout à fait à l’image de notre vie d’aujourd’hui, rapide et sans grande implication. Il est certain que les animaux utilisés comme totems peuvent varier d’une nation à l’autre ainsi que leur signification. Mais dans l’ensemble nous pouvons observer une constante qui relie tous les peuples d’Amérique du Nord. Nous avons donc dressé une liste des principaux animaux totémiques et de leurs significations à titre de référence.
La technique employée par les Sioux pour dresser un cheval alliait la rapidité à la rudesse et à l'efficacité. En théorie, les poulains ne subissaient pas d'entraînement avant l'âge de trois ans. S'il était plus facile, à ce que l'on croyait, de les dresser avant cet âge, il était prouvé que les poulains de plus de trois ans se montraient plus robustes et plus disciplinés. Cela n'empêchait cependant pas les garçons d'entraîner des Yearlings, et chose curieuse, ces jeunes animaux avaient la réputation de coursiers rapides et endurants. La première étape du dressage consistait à passer autour du cou de l'animal un noeud coulant tandis qu'un homme s'asseyait sur sa tête. Une fois le cheval immobilisé par une longue corde retenue par deux ou trois hommes, celui qui était sur sa tête se levait en prenant soin d'éviter les coups de pieds, ceci avait pour effet de faire se lever l'animal, réaction que les hommes contrôlaient souplement à l'aide de la corde. Tandis que le cheval se défendait, les hommes l'emmenaient progressivement vers le cercle du campement ; c'est alors qu'après avoir enroulé la corde plusieurs fois autour de ses jambes, les hommes tiraient d'un coup sec pour faire basculer le cheval à terre. Dans le même temps, l'un des hommes sautait sur lui tandis que les autres attachaient une jambe de devant à la jambe gauche de derrière. A chaque fois que le cheval essayait de se lever, il en était empêché par cette entrave et cela jusqu'à ce qu'il fût épuisé. Quand en fin de compte il se laissait aller, allongé sur le sol, trop faible pour lutter, les hommes lui donnaient de petits coups de poing sur tout le corps et plus particulièrement sur le cou, les oreilles et le dos. Après l'avoir tapé consciencieusement, ils posaient une couverture sur le dos de l'animal. Celui-ci, reprenant alors courage, sautait pour essayer de se débarrasser de cette couverture, mais ses entraves le faisaient tomber à chaque mouvement. Quand le cheval n'avait plus assez de force pour s'en débarrasser, l'un des hommes s'approchait et sautait sur son dos. Il plaçait avec la plus grande précaution un licol autour de sa tête ; dès que l'animal s'habituait à celui-ci comme à son cavalier, les hommes recommençaient à le frapper, à lui donner de petits coups de poing, à le flatter et à lisser sa robe. Puis, avec mille précautions, on enlevait les entraves. Le cheval se mettait alors à trotter en supportant son cavalier. Ceci pouvait demander une journée : quelques chevaux particulièrement récalcitrants exigeaient deux jours de dressage. Mais dans tous les cas, la technique des Sioux avait prouvé son efficacité. Ils avaient les chevaux les mieux entraînés, les plus efficaces et les plus endurants. Les Poneys de plus grande valeur étaient des hongres. Le cheval qui dépassait tous les autres en vitesse était une valeur dont on pouvait tirer avantage. Son prix pouvait être si élevé que le propriétaire d'une telle merveille devait la tenir sous bonne garde, voire même l'attacher au piquet de porte de son tipi. Certains poneys étaient précédés par leur renommée dans les plaines. Les guerriers le savaient et organisaient des expéditions dans l'espoir de capturer l'un d'eux. Aux chevaux plus racés, on accordait des soins particuliers ; on ne les montait que lorsqu'on en avait vraiment besoin. C'est ainsi qu'il n'était pas rare qu'un homme chevaucha un cheval de selle pour gagner le champ de bataille et qu'il n'utilisa le cheval de race que pour celle-ci. La supériorité des hongres n'était pas seulement un des éléments contribuant au développement de la castration, elle ajoutait un charme particulier au fait de voler des chevaux, car un tribu spécial était décerné à celui qui s'emparait d'un hongre attaché au piquet du tipi de son maître.Dressage du cheval
Quand les colons blancs arrivèrent au Nord-ouest dans la région de la rivière Palouse, ne sachant pas très bien comment qualifier cette race de chevaux, ils lui donnèrent le nom de "Palouse Horse" ou "a Palouse Horse". Parmi les indiens du Nord-ouest, les Nez percés possédaient un art remarquable dans la façon d'utiliser les chevaux et leurs montures devinrent rapidement célèbres. Ils sélectionnaient rigoureusement les chevaux qu'ils élevaient. Pour la reproduction, seuls les meilleurs spécimens étaient employés. Les autres étaient revendus à d'autres tribus. Chaque cheval se voyait attribuer un emploi en rapport avec sa valeur. Les plus précieux étaient montés pour la chasse au bison et pour la guerre, la robe tachetée du cheval permettait de mieux se fondre dans le paysage et lui servait de camouflage. Après la rédition de 1877, les appaloosas furent confiés à l'armée et la race tomba dans l'oubli jusqu'en 1937. Ce cheval est le descendant direct des andalous importés par les conquérants espagnols, en effet, à cette époque, la robe tachetée était courante dans cette race.L'Appaloosa
Suivant notre mois de naissance, une lune détermine notre totem d'origine dans les règnes animal, végétal et minéral. Chaque personne a neuf puissances animales ou animaux totémiques ; ceux-ci représentent chacune de ces personnes durant son cheminement sur Terre. Ces animaux indiquent les talents, les habiletés ou les défis de cette personne. Naturellement, les animaux changent avec notre évolution. De même, se découvrir lié avec un animal ne veut pas dire que l'on possède les talents de celui-ci, ou que la personne les utilise en totalité. Simplement, il se peut que l'animal l'accompagne pour lui enseigner à les développer. Lorsque nous arrivons sur Terre, sept directions entourent notre corps physique : Est, Sud, Ouest, Nord, Au-delà, En deçà et Au-dedans. Cette dernière est à l'intérieur de soi, mais elle nous entoure aussi puisque tout l'univers est au sein de notre conscience. Un totem particulier à chacune des sept directions nous accompagne et nous enseigne les leçons qui lui sont propres. Deux autres animaux complètent notre arbre totémique : ce sont ceux qui marchent à nos côtés en tout temps. Il se peut que les animaux qui vous attirent ne figurent pas dans la liste. Dans ce cas, je vous recommande d'étudier leurs habitudes et leurs caractéristiques afin de définir les leçons propres à ces animaux. Il faut garder à l'esprit que les amérindiens donnent une signification particulière à chaque direction, chacune des quatre directions ayant des qualités et des leçons à enseigner : Suivant notre mois de naissance, une lune détermine notre totem d'origine dans les règnes animal, végétal et minéral. Chaque personne a neuf puissances animales ou animaux totémiques ; ceux-ci représentent chacune de ces personnes durant son cheminement sur Terre. Ces animaux indiquent les talents, les habiletés ou les défis de cette personne. Naturellement, les animaux changent avec notre évolution. De même, se découvrir lié avec un animal ne veut pas dire que l'on possède les talents de celui-ci, ou que la personne les utilise en totalité. Simplement, il se peut que l'animal l'accompagne pour lui enseigner à les développer. Lorsque nous arrivons sur Terre, sept directions entourent notre corps physique : Est, Sud, Ouest, Nord, Au-delà, En deçà et Au-dedans. Cette dernière est à l'intérieur de soi, mais elle nous entoure aussi puisque tout l'univers est au sein de notre conscience. Un totem particulier à chacune des sept directions nous accompagne et nous enseigne les leçons qui lui sont propres. Deux autres animaux complètent notre arbre totémique : ce sont ceux qui marchent à nos côtés en tout temps. Il se peut que les animaux qui vous attirent ne figurent pas dans la liste. Dans ce cas, je vous recommande d'étudier leurs habitudes et leurs caractéristiques afin de définir les leçons propres à ces animaux. Il faut garder à l'esprit que les amérindiens donnent une signification particulière à chaque direction, chacune des quatre directions ayant des qualités et des leçons à enseigner : L'Ouest : Envoie les brises fraîches de l'automne qui nous aident à aller à l'intérieur de nous-mêmes pour trouver nos forces et nos faiblesses. Est : L'animal vous guide vers vos plus grands défis spirituels et vous protège sur la voie de l'illumination. Sud : L'animal protège votre enfant intérieur ; il vous rappelle aussi les moments où vous devez faire preuve d'humilité et accorder votre confiance afin que l'innocence équilibre votre personnalité. Ouest : L'animal vous mène vers votre vérité personnelle et vers vos réponses intérieures. Il vous indique aussi le sentier à prendre pour atteindre vos buts. Nord : L'animal donne de sages conseils sur quand parler et quand se taire. Il vous rappelle aussi de rendre grâce pour les bénédictions de chaque jour. Au-delà : L'animal vous enseigne à rendre hommage à la Grande Nation des Etoiles ; il vous rappelle que vous venez des étoiles et que vous retournerez vers les étoiles. Cet animal est aussi le gardien de l'espace du rêve - c'est votre clef personnelle d'accès aux autres dimensions. Au-dessus : L'animal vous renseigne sur l'intérieur de la Terre ; il vous indique comment rester branché et dans la bonne voie. Au-dedans : L'animal vous enseigne comment trouver la joie de votre cour et comment rester fidèle à vos vérités personnelles. C'est aussi le gardien de votre espace sacré, de la place qui vous appartient à vous seul et que vous partagez seulement sur invitation. A la droite : Cet animal protège votre aspect masculin et vous enseigne que, quelque soit le côté où vous vous tournez, il restera votre protecteur intime. Cet animal est aussi garant de votre courage et de votre esprit guerrier. A la gauche : Cet animal protège votre aspect féminin et vous enseigne que vous devez apprendre à recevoir l'abondance aussi bien qu'à vous nourrir et à nourrir les autres. L'animal est aussi votre maître face aux liens et au maternage. A cela se rattachent également les clans élémentaires, ou originels, que nous disons à quel élément nous nous rattachons, de quel élément nous sommes plus particulièrement responsables : Le clan de la Tortue, la Terre : apporte la stabilité (Oies des Neiges, Castors et Ours bruns) Le clan de la Grenouille, l'Eau : approfondit les émotions (Couguars, Col aptes Dorés et Serpents) Le clan du Papillon, l'Air : apprend à diriger l'énergie (Loutres, Cerfs et Corbeaux) Le clan de l'Oiseau Tonnerre, le Feu : dirige vers la compréhension (Faucons Saures, Esturgeons et Elans)Les Totems
Les totems et leurs significationsSuivant notre mois de naissance, une lune détermine notre point de départ sur la Roue de Médecine, ainsi que notre totem d'origine dans les règnes animal, végétal et minéral : Au Nord : La Lune du Renouveau de la Terre (22 décembre - 19 janvier) : Totem animal : l'Oie des Neiges, la liberté et l'imagination Totem végétal : Bouleau, la tradition et la sagesse Totem minéral : le quartz, la clarté et la fluidité La Lune du Repos et de la Purification (20 janvier - 18 février): Totem animal : la Loutre, la curiosité et la gaieté Totem végétal : le Tremble, l'équilibre et l'harmonie Totem minéral : l'Argent, le sens de l'adaptation et l'intuition La Lune des Grands Vents (19 février - 20 mars) : Totem animal : le Couguar, la sensibilité et la spiritualité Totem végétal : le Plantain, l'enracinement et la guérison Totem minéral : la Turquoise, l'initiation et le mystère A l'Est : La Lune des Arbres en Bourgeons (21 mars - 19 avril) : Totem animal : le Faucon saure, l'acuité et l'optimisme Totem végétal : le Pissenlit, le nettoyage et la sincérité Totem minéral : l'Opale de feu, l'ouverture et l'énergie La Lune du Retour des Grenouilles : maroon">(20 avril - 20 mai) : Totem animal : le Castor, le changement et l'agilité Totem végétal : le Camas bleu, la douceur et la beauté Totem minéral : la Chrysocolle, la stabilité et la loyauté La Lune de la Plantation du Maïs (21 mai - 20 juin) : Totem animal : le Cerf, l'illumination et la créativité Totem végétal : le Millefeuille, l'écoute et l'intérêt Totem minéral : l'Agate mousseuse, l'embellissement et la guérison Au Sud : La Lune du Soleil Fort (21 juin - 22 juillet) : Totem animal : le Col apte doré, la perception et les relations Totem végétal : l'Eglantier, l'inspiration et la sagesse Totem minéral : l'Agate cornaline, la beauté et l'amour La Lune des Baies Mûres (23 juillet - 22 août) : Totem animal : l'Esturgeon, la force et la profondeur Totem végétal : le Framboisier, le paradoxe et le courage Totem minéral : le Grenat et le Fer, la bonté et la clairvoyance La Lune de la Moisson (23 août - 22 septembre) : Totem animal : l'Ours Brun, l'enthousiasme et la persévérance Totem végétal : la Violette, l'action et la tendresse Totem minéral : l'Améthyste, la justice et la protection A l'Ouest : La Lune du Vol des Canards (23 septembre - 23 octobre) : Totem animal : le grand Corbeau, l'envol et l'instinct grégaire Totem végétal : la Molène, la cordialité et l'apaisement Totem minéral : le Jaspe, l'énergie et l'union La Lune du Gel (24 octobre - 21 novembre) : Totem animal : le Serpent, l'ambition et la mutation Totem végétal : le Chardon, la croissance et la canalisation Totem minéral : le Cuivre et la Malachite, la purification et l'enseignement La Lune des Longues Neiges (22 novembre -21 décembre) : Totem animal : l'Elan, le partage et la spiritualité Totem végétal : l'Epinette noire, la communication et la justice Totem minéral : l'Obsidienne, le rayonnement et la transmission de pensée
Toute la chaîne de relations entre les éléments du grand cercle est empreinte de spiritualité. Tout comme avec les animaux, les Autochtones entretiennent des liens très étroits avec l’environnement auquel ils confèrent un grand respect. La raison première est que la Nature est considérée comme la grande pourvoyeuse de l'humanité. Les liens avec la Nature ont donc un caractère sacré qui oriente les actions et les gestes de chacun au sein de l'environnement. Comme tous les peuples de la terre, les peuples autochtones ont des mythologies qui permettent, aujourd'hui, de comprendre la culture, les traditions et les valeurs ancestrales de ces nations. Ces mythes sont généralement peuplés d'animaux, de monstres ou d'êtres humains parfois plus grands que nature. Ces mythes sont de nature cosmogonique, s'ils expliquent la formation de l'univers, des planètes et des astres, ou étiologiques, s'ils réfèrent à l'origine de phénomènes naturels, tels le tonnerre, les tremblements de terre, les éclipses, etc.. Bien souvent, dans les mythes et dans l'imaginaire, évoluent des animaux protecteurs qui guident et protègent les nations avec bienveillance. À l'opposé, cet imaginaire autochtone est peuplé de monstres qui s'en prennent aux humains, les effraient et leur inspirent la crainte et la peur. Dans les communautés, pendant des siècles, la tradition orale s'est chargée de transmettre cet héritage d'une génération à l'autre. Les festins étaient des occasions privilégiées au cours desquelles se perpétuaient ces traditions orales. Lors des fêtes, la cérémonie du tabac, que l'on fumait en groupe en se passant le calumet, était un exercice spirituel permettant d'entrer en contact avec les ancêtres. De plus, des chants et des danses faisaient partie du caractère sacré de l'événement. Ces chants et ces danses étaient bien souvent associés à des espèces animales, tels l'aigle ou le serpent, et avaient des fonctions spécifiques. Des chants pour obtenir des visions et des songes, des chants de remerciements pour les âmes. Des danses et des chants pour exorciser les peurs collectives ou pour demander la protection d'un animal en particulier. Ces danses provoquaient des états de transe au cours desquels l'âme dominait le corps, favorisant ainsi les visions. Les Autochtones avaient une confiance illimitée dans les amulettes qu'ils considéraient comme un objet de concentration de puissance favorisant la chance et la protection. Ces amulettes pouvaient avoir la forme de petites figurines taillées dans l'os, de pierres aux formes bizarres ou être des objets quelconques. Portées en permanence dans un petit sac à la taille, avec le tabac, les amulettes portaient chance à la chasse, à la pêche, à la traite et au jeu, tout en éloignant les créatures maléfiques. Certaines amulettes avaient des pouvoirs plus extraordinaires que les autres. Ainsi, une petite pierre trouvée au creux d'un arbre avait une grande valeur, tout comme la pierre ou l'osselet de forme particulière retrouvé dans les viscères d'un animal que le chasseur avait eu de la difficulté à tuer. Cette amulette était au-dessus, de tout car le chasseur croyait que c'était elle qui avait donné à l'animal la force de se battre. Les amulettes faisaient l'objet d'un commerce très précieux et les Algonquins avaient la réputation d'échanger des amulettes ayant de très grands pouvoirs. Chez certaines nations, les Hurons-Wendat par exemple, le fait de parler à son amulette et de donner des festins en son honneur pouvait la rendre plus efficace, tel que l'a souligné dans ses travaux l'ethnologue Élisabeth Tooker. Au sein de plusieurs nations, les grandes étapes de la vie sont soulignées par des rites anciens, tels l'accueil des nouveau-nés et la cérémonie des premiers pas chez l'enfant. Chez les jeunes hommes, le passage de l'adolescence à l'âge adulte était marqué par un rite initiatique axé sur la spiritualité. Par des cérémonies et des jeûnes prolongés, les adolescents étaient plongés dans des états seconds qui leur permettaient d'avoir des visions. À travers ces visions, le jeune homme devait découvrir l'animal totémique qui allait guider sa vie et lui permettrait d'acquérir la sagesse et l'habileté qui le rendrait meilleur à la chasse, à la guerre et dans la vie. D'autres événements du quotidien avaient aussi un caractère sacré. C'est le cas, dans certaines nations, de la fabrication des canots d'écorce dont toutes les étapes, allant de la cueillette de l'écorce jusqu'à la décoration du canot, prenaient la forme d'un rituel alliant tradition et spiritualité. Tous ces gestes du quotidien s'inscrivent dans la spiritualité des nations et prennent place dans la richesse de l'héritage transmis au fil des générations. De nos jours, nombreux sont les non Autochtones qui découvrent ces traditions et cette spiritualité qui figure parmi les choses dont les Autochtones d'Amérique du Nord n'ont pas été dépossédés au fil des siècles. La spiritualité autochtone a résisté au choc de la civilisation occidentale et à l'implantation du christianisme en terre d'Amérique. Au cours des dernières années, alors que les dimensions politiques et économiques de la question autochtone ont retenu toute l'attention, les traditions spirituelles sont animées d'une nouvelle vitalité qui s'affirme de jour en jour. À l'aube du nouveau millénaire, cette spiritualité s'adapte aux conditions de vie moderne tout en sauvegardant ses valeurs fondamentales. Implantées sur ce continent depuis des millénaires, les nations autochtones ont lentement tissé leur culture, leur langue et leur spiritualité, en partageant le sentiment profond d'un lien sacré avec la Terre.Les rituels et les traditions
Créatrice de la vie, la femme était un abrégé de la Terre Mère. Elle était vénérée et son pouvoir inspirait la crainte. Une fille qui avait ses premières règles disposait d'un extraordinaire pouvoir et constituait un danger potentiel. Les rites de passage marquant la première menstruation comprenaient généralement une période d'isolement dans une petite hutte construite à l'écart du campement ou du village. Une vieille femme enseignait à la jeune fille les nombreux tabous qu'elle aurait à respecter lors de chaque période menstruelle. La raison de ces tabous était la croyance selon laquelle le sang menstruel était une substance extrêmement dangereuse, susceptible d'ôter au chamane et aux objets sacrés leur pouvoir, de provoquer des maladies, de causer l'échec de raids guerriers ou l'insuccès d'une chasse. Les femmes appréhendaient cette période de mise à l'écart à cause des dangers de l'isolement mais c'était aussi pour elles un moment de repos et de régénération.Le pouvoir des Femmes
La magie des plumesPour les Amérindiens, les plumes d'oiseau représentent un cadeau provenant du Grand Esprit, ainsi que de l'oiseau lui-même qui, ce faisant, avec le don d'une plume, nous offre une partie de son essence. Le peuple Amérindien ainsi que d'autre peuples, connaissent depuis longtemps, les propriétés médicinales et curatives des plumes d'oiseau. Ils les utilisent entre autre comme outils servant à diriger et faire pénétrer, dans une personne blessée ou malade, l'Énergie de guérison car elles sont reconnues pour capter et redistribuer les énergies bénéfiques. Certains ont également des valeurs de protection. Il suffit donc de porter ces plumes sur soi, afin d'attirer cette énergie vers nous. Voici donc ici quelques propriétés se rapportant aux oiseaux. Les plumes du geai bleu. Elles apportent de la clarté dans des situations sombres ou troubles, elles amènent aussi la lumière qui disperse les nuages de la dépression et de la tristesse. Les plumes de la corneille. Elles sont le symbole du deuil et on les utilise lors des cérémonies funéraires. Les Lokota Sioux, par exemple, prient avec des plumes de corneille pendant les quatre jours qui suivent le décès. Notez d'ailleurs que ces plumes ne sont que pour cet usage et on les conserve dans un endroit sacré. Les plumes d'aigle. Elles jouissent d'un statut particulier dans les pratiques magiques et spirituelles amérindiennes, car elles ont une signification sacrée très particulière, représentant l'essence sacrée des oiseaux. Elles sont un symbole de paix, mais elles servent aussi lors des rituels de guérison, particulièrement pour disperser les énergies néfastes et attirer l'énergie bénéfique dans le corps de la personne malade. De plus, les plumes d'aigle mènent nos pensées et prières vers le Grand Esprit. Les plumes d'oiseau-mouche. Elles sont réputées pour apporter la beauté et la joie, elles symbolisent la rapidité d'action et la grâce des mouvements. Elles sont particulièrement populaires auprès des tribus de Sud-ouest américain. Les plumes de Faucon. Elles servent à préciser les diagnostics des maladies du corps, elles sont réputées, chez les chamans, pour accroître les connaissances des médecins Les plumes de perroquet. Elles sont plutôt rares et particulièrement convoitées pour orner les costumes lors des danses et des cérémonies rituelles. Parce que cet oiseau peut apprendre n'importe quel langage, ses plumes sont un symbole de communication et réputées pour faciliter la traduction et la communication entre les différentes tribus. Ses couleurs vives, rouges, vertes, bleues et jaunes servent à recréer l'arc-en-ciel, symbole de paix et de prospérité chez les Lakota Sioux. Les plumes de la Pie. Elles sont utilisées dans les rituels de guérison. Étant un charognard, cet oiseau contribue à nettoyer l'environnement et, par le fait même, ses plumes sont reconnues pour servir à nettoyer et à purifier les malades. Dans la culture Lokota, les plumes noire et blanches, du bout des ailes de la Pie, représentent une jeune indienne aux cheveux de jais vêtue d'une tunique blanche. Les plumes du Rouge-gorge. Comme c'est l'un des premiers oiseaux à revenir lors du printemps, les plumes du Rouge-gorge sont reconnues pour apporter le renouveau. Elles sont particulièrement importantes lors de rituel de fertilité. Trouver une plume de Rouge-gorge par terre est signe d'une nouvelle. Les plumes du Rossignol. Elles possèdent une signification mystique très importante, en ce sens qu'elles aident à comprendre la complexité des rituels et à assimiler les connaissances des choses sacrées. Les plumes du Road-runner. Elles symbolisent l'énergie chaotique et imprévisible du coyote, le joueur de tours par excellence. Ces plumes servent aussi pour accroître les habilités naturelles de magie du praticien ou du chaman, ainsi que son intuition. Les plumes du Scissortail. (Oiseau mouche du Sud des États-Unis et de l'Amérique centrale) Elles sont utilisées pour honorer les mères nourricières de toutes les nations amérindiennes. On se sert également des plumes de cet oiseau pour indiquer le soleil et les quatre points cardinaux lors de cérémonies. Les plumes du Cygne. Elles symbolisent la grâce, la beauté et la bonté. Pour les Creek, elles sont le symbole d'union et de mariage et sont prisées lors des cérémonies de mariage ainsi que des rites de fertilité. Les plumes du Pic bois. Elles sont réputées et uniquement utiliser afin de prévenir ou encore de guérir les pierres au foie. Les plumes de Fauvette. Elles protègent la famille et la maison, car ces oiseaux construisent de très beaux nids qu'ils protègent avec férocité. Les plumes de la poule et du coq. Poule : Elles sont garantes d'un foyer harmonieux et confortable. Coq : Elles sont un symbole de courage et de victoire du jour sur la nuit. Les plumes de la Colombe. Elles sont utilisées pour des rituels de paix et aussi pour des déclarations d'amour. Les plumes de Canard. Elles sont un symbole du passage à l'âge adulte, lorsque l'on devient sa propre personne capable de trouver sa voie. Les plumes de hibou. Elles sont utilisées lors de rituels ésotériques impliquant des connaissances secrètes. Les plumes de moineau. Elles sont utilisées pour la construction et fabrication d'amulettes de chance. Les plumes d'oiseau aquatiques. Elles sont de puissants outils de rituel. À la façon des plumes de l'aigle, les plumes de ces oiseaux entraînent nos prières et nos pensées vers le Grand Esprit, et ce, par les cours d'eau.
Cérémonie de la Loge à Sudation Elle signifie "renouveau de vie" en Lakota... C'est un rituel de purification, spirituelle, physique et mentale. Toute quête de vision doit commencer par une purification rituelle dans une loge à sudation, cela les aides à clarifier leur objectif et à se concentrer parfaitement. La loge à sudation est couramment utilisée de nos jours à des fin thérapeutiques (relaxation et guérison). Comment faire ? Extérieur: On dresse un édifice fait d'arbustes dont on recouvre le sommet, en forme de dôme, de peaux de bison. (Cela symbolise les contours de l’univers) A l'intérieur de la loge: On tapisse le sol de rameaux de sauge sauvage. On pratique un large trou au centre où l'on y place des pierres chauffées. "L'homme Médecine" verse de l'eau dessus, comme pour un sauna pour produire de la vapeur d'eau et faire monter la température. Les participants: Ils doivent être à jeun, pour mieux se " nettoyer " intérieurement et extérieurement.Les Cérémonies
Les croyances relatives au passage de ce monde dans l'autre variaient selon les tribus, mais la plupart des Indiens croyaient qu'un homme avait au moins deux âmes : l'une était libre de toute attache et pouvait quitter le corps durant le sommeil et la maladie, l'autre était chevillé au corps. La première gagnait immédiatement le monde des esprits après la mort. La seconde subissait le même sort que le corps périssable ou, du moins, restait attachée à lui pendant un certain temps. Pour les Navajos, survenait lorsque le souffle de vie, qui était entré dans le corps à la naissance, se retirait. Les morts étaient craints car ils laissaient derrière eux leurs défauts sous la forme d'un fantôme qui pouvait nuire aux vivants. Pour les Tlingits, les personnes les plus menacées par l'éventuelle malveillance du défunt étaient ses proches, aussi les funérailles étaient-elles souvent conduites par une autre famille. Les morts étaient placés à l'écart afin de mieux couper les liens qui les unissaient encore au monde des vivants. Chez les Yumas, on brûlait l'ancienne demeure du défunt ou, si elle était toujours habitée, on déplaçait la porte et le trou de fumée pour l'empêcher de revenir. Le corps du défunt était incinéré, enterré ou placé sur un échafaudage, face au ciel. Chez les Lakotas, les esprits dits wanagi « choses de l'ombre » gardaient les échafaudages funéraires et s'en prenaient aux vivants si les morts venaient à être dérangés. Indiens et Inuits croyaient en une vie après la vie qui ne ressemblait pas toujours aux fameux « territoires de chasse du Grand Esprit » dont parlent les westerns hollywoodiens. Dans la plupart des cas, l'une des âmes du défunt rejoignait le Créateur pour l'éternité. Les Delaware croyaient que la seconde âme devait franchir douze niveaux cosmiques avant d'en faire autant. Souvent l'au-delà n'était qu'une étape, une sorte de purgatoire précédant la réincarnation de l'âme. Pour d'autres tribus le monde des morts était le négatif de celui des vivants, et les rivières y remontaient vers leur source. Parce que les morts pouvaient souffrir d'être séparés des vivants qui leur avaient été particulièrement chers, ceux-ci s'efforçaient d'alléger leurs souffrances. Pour bien montrer au défunt à quel point il était regretté, certains de ses proches allaient jusqu'à se taillader les membres ou à se couper une phalange du petit doigt. D'autres se contentaient d'offrir de la nourriture afin de faciliter le passage du mort dans l'autre monde.La mort et l'au-delà
Pour certains, un jour dans leur vie ne peut se passer sans moyen de transport moderne comme la voiture ou l'autobus. Cependant, nous ne croyons pas toujours que, depuis plusieurs siècles et encore aujourd'hui, certaines personnes utilisent des moyens de transport beaucoup plus rustiques. Pourtant, ces gens réussissent quand même à vivre en utilisant, par exemple, un canot ou des raquettes pour se déplacer. Dans ce présent travail, nous identifierons les différents moyens de transport qu'utilisaient et qu'utilisent les Amérindiens, comme le canot, l'oumiak, le kayak ainsi que la raquette et le toboggan.Les Transports Amérindiens
Comme les Amérindiens n'ont pas toujours à leur portée les matériaux nécessaires à la confection de grands moyens de transport, ils doivent utiliser ce qui les entoure dans la nature pour fabriquer leurs propres moyens de locomotion. De plus, selon que les cours d'eau sont gelés ou non, que la neige recouvre le paysage ou pas, les Amérindiens utilisent différents moyens de transport. Pendant la saison chaude, la plupart des déplacements se font par voies navales, à l'aide de toutes sortes de bateaux, comme le canot, le kayak ou encore l'oumiak. Quand il y a des obstacles sur ces cours d'eau, les Amérindiens peuvent faire du portage car ces embarcations ne sont pas trop lourdes. De plus, quand la neige recouvre suffisamment le paysage et que le froid fige les cours d'eau, il arrive qu'ils se déplacent à pied, mais plus souvent en raquettes. Pour le transport de la marchandise, ils utilisent le toboggan, ce qui facilite grandement le transport sur une épaisse couche de neige.Le transport selon les saisons.
L'oumiak.En plus des canots et des kayaks, les Amérindiens utilisent une autre sorte de transport maritime, l'oumiak. Cette embarcation en peau que les Inuits appellent "Oumiak" est à la fois plus large et plus profonde que le kayak et, à l'opposé de ce dernier, elle n'est pas pontée (c'est-à-dire qu'elle n'avait pas de pont). Pouvant transporter de lourdes charges et plusieurs passagers, l'oumiak est adapté à plusieurs fonctions principales. La plus importante de ces fonctions fait qu'il peut transporter des grandes familles lors des déplacements saisonniers d'un village à l'autre et les hommes lors de la chasse à la grosse baleine. Lorsque l'oumiak est utilisé pour le transport, ce sont les femmes qui le propulsent à la rame, mais pour la pêche à la baleine et la chasse, les hommes se servent de pagaies à une seule pale. Lorsque vient le temps des longs voyages, on embarque les enfants et les provisions, un vieux s'installe à l'arrière pour donner la cadence aux 6 à 8 femmes qui rament en chantant. L'oumiak a une poupe et une proue très effilée et pointue, mais il ne pouvait pas être porté comme le canot, le kayak ou les drakkars des Vikings. Il est fait de souples et fortes carcasses de bois, d'épinette si possible, et recouvert de peaux de phoques barbus ou de morse très épaisses.
Le kayak.Lorsque le relief et la température le permettent, les Amérindiens utilisent un type d'embarcation nommé kayak. Le kayak est une embarcation navale étroite, assez longue et très légère, qui est protégée des vagues et des embruns caractéristiques des cours d'eau empruntés par les Amérindiens, à cause de son pont étanche fermé, bas et légèrement pointu. Le kayak est confectionné pour sa fonction première, soit pour se déplacer d'un endroit à l'autre, mais également pour la poursuite et la chasse des mammifères marins, du caribou et de la sauvagine. Ce bateau est fait d'une charpente de bois qu'on trouve près de la limite des arbres ou encore avec du bois flotté dans le Grand Nord. Par la suite, le bâti du kayak est recouvert de peaux qui ont été épilées avant d'être tendues et ensuite fixées à la charpente de celui-ci, attachées à l'aide de bandelettes de cuir. Les sortes de peaux le plus souvent utilisées pour leur confection sont celles de caribous et de phoques. De plus, sauf le trou d'hommes (trou situé sur le dessus du navire) par lequel le pagayeur s'y glisse à l'intérieur, l'embarcation est complètement étanche. Même si la réalisation d'un kayak est assez complexe, elle se résume tout de même en quelques étapes. Premièrement, on assemble la charpente principale du pont, fixée en place par des chevilles de bois ou d'os et des cordes de cuir brut. Ensuite, on plie et on insère des membrures, morceaux de bois servant à solidifier la charpente, le long de la partie inférieure des côtés. Puis, on plie et on fixe des serres au bas de la coque du kayak. En quatrième lieu, on étend la couverture de peaux sur la charpente maintenant complétée. Finalement, il ne reste plus que la finition à compléter: avec un couteau, on coupe la couverture pour qu'elle prenne la forme du bateau, on la coud, puis on termine en la retenant au bâti avec des languettes de cuir. Le kayak est souvent doté d'accessoires et d'utilités le rendant encore plus indispensable. Par exemple, il arrive que quelques chasseurs ou pagayeurs confectionnent des anoraks imperméables qui sont propres et uniques à chaque kayak puisqu'ils s'ajustent parfaitement au trou d'homme. La principale caractéristique de ces habits est de protéger le pagayeur ainsi que l'intérieur de l'embarcation de l'eau. Pour propulser le kayak sur l'eau, il se sert d'une pagaie sculptée dans du bois. Étant donné les obstacles que certains cours d'eau peuvent présenter, le pagayeur peut procéder à la technique du portage, en transportant le navire sur sa tête. Par contre, lorsque le kayak est trop pesant, il arrive que deux hommes soient obligés de le porter ou encore que des poignées soient fixées sur le bateau, pour faciliter le transport. Les différentes tribus amérindiennes utilisent toujours les mêmes types de kayaks, toujours légers et faciles à manœuvrer, mais plusieurs caractéristiques les différencient entre eux. En effet, chaque groupe amérindien confectionne un kayak qui répond à ses propres besoins, quant aux conditions de la chasse, des cours d'eau et du portage terrestre et maritime. "En général, tous les modèles de kayaks, qui sont classés par tribu, dénotent l'influence de la tradition et sont souvent différenciés par leur forme ou leur décoration et marqués d'un totem ou d'un signe distinctif de la tribu".
Les raquettes.On dit que les raquettes à neige semblent être apparues à une époque plus ancienne que la roue. Elles nous apparaissent comme étant un accident historique marquant, une innovation brusque survenue dans une ou plusieurs cultures, et qui a été emprunté par les autres grâce aux contacts et aux échanges entre les peuples. On appelle cette théorie la diffusion de peuple en peuple. À l'époque, les raquettes à neige sont utilisées par tout le monde, les hommes, les femmes et même les enfants. S'ils n'ont pas ces indispensables instruments, il est pratiquement impossible de se déplacer l'hiver. Elles sont également très utiles pour la chasse et la capture d'animaux à fourrure sur les vastes territoires amérindiens. On dit même que ce moyen de transport a été très utile par l'armée européenne durant les guerres car elle pouvait attaquer l'ennemi pendant l'hiver sans craindre les contre-attaques. Comme nous le disons plus haut, les Amérindiens utilisent les raquettes principalement pour la chasse. Dès que la neige recouvre le sol en automne, l'Amérindien chausse ses raquettes. Leur technique de chasse consiste à suivre les pistes des animaux et à les abattre avec leurs armes. Cette intervention est rapide et, sans les raquettes, cette pratique de la chasse leur est impossible car trop lente. Grâce aux raquettes, les Amérindiens peuvent marcher et chasser longtemps dans la neige profonde des forêts sans caler. La fabrication des raquettes est un travail long et minutieux. Elles sont confectionnées à partir d'un cadre en bois, d'environ 2,5 cm de largeur par la moitié d'épaisseur, auquel deux traverses de bois sont attachées par des lanières de peau de caribou. Le meilleur bois pour la fabrication des raquettes est le bouleau, mais puisque ce n'est pas tout le monde qui peut se le procurer, l'épinette, le sapin, le frêne et le mélèze sont les types de bois les plus utilisés. Le treillis des raquettes est fait de babiches, des lanières de peau de caribou crue et épilée qui sont ensuite enfilées sur le cadre de bois à l'aide d'une aiguille (de corne, d'os cru ou de métal) plate et arrondie aux extrémités et possédant un chas central pour pouvoir être utilisé dans les 2 sens. Puis, au milieu de la traverse supérieure, un espace ressemblant à un demi-cercle est dépourvu de lanières, pour laisser un espace aux orteils du marcheur pour bouger. Ensuite, c'est à partir de cet endroit qu'est fixé une large bande de cuir servant à maintenir le pied bien en place sur la raquette.
Le toboggan.Les Amérindiens d'Amérique doivent, durant l'hiver, transporter de lourds fardeaux comme du bois de chauffage, du gibier ou tout autre matériau trop lourd pour le transporter en raquettes. Pour le faire, ils utilisent le toboggan ou la traîne sauvage. Elle est de très grande utilité pour ces hommes qui doivent faire de longues marches avec de l'équipement très pesant. Les Amérindiens ont une technique de fabrication assez spéciale. Le principal matériau de fabrication est le frêne à cause de son écorce très flexible et constituée de plusieurs feuillets. On bat le frêne pour séparer les nombreux feuillets et on insère une éclisse de bois entre chaque couche pour les séparer. Chaque feuillet est trempé dans la gomme de sapin pour lui donner une certaine rigidité. Pour lui donner sa fameuse forme recourbée à l'avant, la planche de la base est courbée vers l'arrière à l'aide de courroies de cuir. Le toboggan a complètement changé d'utilité au fil des années et on s'en sert aujourd'hui comme moyen de divertissement. Cette recherche nous a fait connaître les différents moyens de transport d'une autre civilisation, qui a très bien su s'adapter aux conditions plus ou moins difficiles quant à leur locomotion. En fait, l'apprentissage des différentes méthodes de locomotion des Amérindiens nous a fait élargir nos horizons sur un nouvel univers. Finalement, il serait sûrement intéressant d'approfondir nos connaissances dans ce domaine en réalisant un projet de plus grande envergure, tout en mettant à exécution les informations que nous avons apprises en réalisant ce travail.
La propriété C’était une notion bien réelle. Chaque individu possédait quelque chose mais les droits de propriété étaient précisément définis. Si un homme capturait un troupeau de vingt-cinq chevaux, ils étaient siens. Si une femme tannait et cousait un tipi, il était sien. On pouvait acheter des boucliers, des prescriptions médicales, des flèches et des robes. On donnait aux enfants des poupées, animaux et des chevaux dont ils avaient ensuite l'entière responsabilité. Il n'était pas question de mettre en doute leur droit à la propriété. On n'encourageait pas l'augmentation du patrimoine au-delà de ce qui était nécessaire pour vivre normalement. Au contraire, l'idéal de générosité que l'on prônait, associé aux honneurs rendus à ceux qui se défaisaient de leurs biens, rendaient les offrandes impératives. L'homme qui possédait de nombreux chevaux et qui les conservait comme un trésor dépassait les convenances, c'était un égoïste. A moins qu'il n'ait des vertus compensant ce défaut, son prestige était bien moindre que celui accordé à l'homme qui donnait sans cesse des chevaux. La propriété était faite pour qu'on l'utilise et non pour qu'on thésaurise. Son principal usage était d'en faire don à autrui. Par conséquent, la richesse résidait dans l'habileté qu'avait l'homme d'accumuler des biens pour les distribuer ensuite. Ce principe restait opératif du fait qu'il était bien entendu que recevoir un cadeau impliquait d'en donner un en retour. Il n'était pas nécessaire que le cadeau fût retourné sous une certaine forme ou sous un délai particulier. Mais, à l'exception peut-être des vieux et des déshérités, on attendait un signe de paiement. La richesse n'était donc pas une fin en soi, mais un moyen. La société mettait un frein à l'inclinaison naturelle de l'homme à posséder afin que ceux qui étaient le moins capables d'acquérir les éléments essentiels ne souffrent pas de privation. L'homme généreux recevait les acclamations de tous alors que le miséreux était objet de dédain. Le schéma consistant à se défaire de (tous) ses biens étaient cristallisés de façon bien plus rigide que ne l'aurait été un simple don de cadeau. Il était bien plus frappant d'organiser de façon formelle un ensemble de cérémonies et de terminer chacune d'elles par un Otu'han. Chacun d'eux exigeait d'avoir accumulé une myriade de cadeaux avant que l'on puisse s'y soumettre. Pour parvenir à une fonction donnant une certaine autorité sur les autres, il était nécessaire de s'acquitter de cérémonies ayant rapport à certains passages critiques de la vie, particulièrement la puberté et la mort. Il existait un classement relativement ouvert et qui fonctionnait de telle sorte qu'un individu devait célébrer deux des quatre cérémonies initiales avant d'accomplir les deux dernières. Le prix de chacune d'elles, en termes de cadeaux, était considérable. Certains hommes ne pouvaient s'en permettre qu'une seule dans toute leur vie. Seule une élite pouvait accomplir les quatre cérémonies indispensables. Et la richesse, c'est à dire l'aptitude à donner, était loin d'être seul nécessaire au préalable ! Pour avoir le droit de se soumettre aux deux dernières étapes du rite d'initiation, encore fallait-il être choisi par ceux qui les avaient déjà accomplies. Ces derniers constituaient la classe des chefs. On les connaissait sous le nom de Wicasas. Si un homme avait l'intention de briguer une place éminente dans son groupe, il lui fallait d'abord donner pour sa fille la Isnati Alowanpi, qui peut se traduire par "chanter pour les premières règles". Puis la Tatanka Alowanpi, c'est à dire "chanter le bison" ou encore la Tapa Wanka Heyapi, c'est à dire "lancer la balle". Il devait aussi accomplir soit pour son fils soit pour sa fille la Hunka Yapi, c'est à dire "agiter la queue du cheval ". S'il n'avait pas d'enfant, il pouvait en adopter un à cet effet. Puis, s'il était choisi, il devait accomplir la cérémonie de "Possession du fantôme" et pour finir la "Cérémonie du Bison blanc". Les interpénétrations au sein de cet ensemble de cérémonies, de même que le modèle du Otu'han, imposaient aux chefs d'être bienfaisants. Les idéaux de cette société maintenaient cette nécessité tout en protégeant ses membres de l'exploitation que leur chef pourrait faire d'eux.La Vie Soçiale
En effet, l'accumulation de biens pour son propre profit était aussi déshonorante que le fait d'être incapable d'acquérir des richesses était pitoyable. La notion de propriété n'avait d'importance que parce qu'elle permettait de donner. La règle voulait qu'on ne refuse pas un cadeau offert et qu'on en fasse un en retour même s'il devait s'agir d'un présent modeste. Les Sioux se faisaient donc un devoir d'offrir. Les jeunes apportaient de la nourriture aux anciens, les chasseurs partageaient avec les infirmes, les hommes offraient des cadeaux aux orphelins... La générosité, érigée en en vertu principale, permettait aux individus de comprendre l'abondance. On ne connaissait pas le principe de l'héritage, c'était durant sa vie que l'on distribuait des biens matériels. La redistribution des richesses participait à une norme économique égalitaire au sein de la tribu. Ainsi, les indigents n'étaient pas des fardeaux pour la société mais un vecteur nécessaire pour ceux qui voulaient acquérir un rang social par le moyen du don. Le don pouvait être informel, mais donnait également lieu à des cérémonies. Par exemple le otu'hau traduit en anglais par give away et que nous traduirons par dé nantissement était l'occasion de montrer sa générosité (une vertu rare de nos jours) Cette cérémonie reposait sur un concept de confiance réciproque et, de plus, était partie intégrante du système économique des Sioux. Donner impliquait de recevoir et la seule équivalence admise était celle de l'intention et non de la valeur marchande. De plus, celui qui voulait être considéré devait donner beaucoup, donc produire beaucoup, donc chasser et avoir dans son cercle familial d'habiles artisans. Plus il donnait, plus il était un personnage digne d'intérêt et susceptible d'accéder, s'il en était capable, à de hautes fonctions. La cérémonie consistait donc, à l'occasion d'un événement familial marquant, à donner TOUT ce que l'on possédait aux autres membres de la tribu, sachant que l'on recevrait une contrepartie permettant de ne pas être dans le dénuement ! Bel exemple de confiance et de cohésion d'une société. L'individu n'existait que par sa valeur personnelle et prouvait dans cette circonstance qu'il était au dessus des contingences matérielles et qu'il faisait partie intégrante du groupe. Nous vous conseillons la lecture du livre de R.B. HASSRICK "Les Sioux" aux éditions Terre Indienne où vous pourrez retrouver toutes les informations relatives à la morale des Sioux.la Générosité.
"Un homme pouvait épouser autant de femmes qu'il le souhaitait - à la seule condition qu'il pût les nourrir. Certaines d'entre elles valaient peu de prix alors que d'autres étaient très chères." Un homme pouvait donc épouser jusqu'à six femmes, bien que la chose fut plutôt inhabituelle ; en effet, nourrir autant d'épouses, les abriter dans deux tipis, voire plus, était une responsabilité assez pesante économiquement pour décourager les plus hardis. Les hommes désireux de ce genre d'union se contentaient en général de deux épouses, et choisissaient fréquemment de se marier à l'une des soeurs cadettes de leur première épouse. La polygamie n'était en aucun cas synonyme de discrédit social pour les femmes ni de diminution de leurs droits. Dans bien des cas, elle était suggérée par la première épouse qui, en invitant son mari à prendre une plus jeune femme, cherchait à se débarrasser de certains fardeaux domestiques, tout en gagnant dans l'affaire le statut avantageux de première épouse d'un homme prospère. Car il était de notoriété publique que seuls les riches pouvaient se permettre d'entretenir plus d'une épouse. Le sororat, institution par laquelle un homme peut épouser deux soeurs, avait l'avantage de rassembler au sein d'une même famille conjugale des jeunes femmes liées par le sang et par une amitié de longue date. Bien plus, elle renforçait les liens de la famille. Dans ce cas-là, l'influence de la branche féminine surpassait, ô combien, celle de l'époux et, quand la résidence était située sur le territoire de la famille de la femme, la cohésion de la bande des femmes était démultipliée. Un mariage organisé de cette façon et conjugué au pluriel signifiait pour la famille l'apport d'un homme responsable et vigoureux, exactement ce que l'on peut attendre d'un beau-frère. Bien qu'elle ne fût pas obligatoire, on espérait bien que la polygamie serait pratiquée dans une circonstance au moins. A la mort de son frère, un homme était invité à épouser sa veuve. Dans ce cas-là, lorsque le frère survivant était déjà marié et que le défunt vivait une situation de polygamie laissant plus d'une seule veuve, le mariage avec plusieurs femmes devenait inévitable. Ce serait déraison de penser que tous les hommes sautaient sur l'occasion d'épouser la veuve de leur frère. Il est plus probable que certains d'entre eux redoutaient plutôt l'idée de survivre à celui-ci.Le Mariage
Les réservesLa création des réserves répond avant tout au désir de tenir les Indiens à l'écart de la société blanche. Mais les Blancs espèrent également que la marginalisation des cultures autochtones favorisera l'assimilation. L'idée d'un territoire "réservé" aux Indiens voit le jour dans les colonies fondées par les "Pèlerins" du 18e siècle. Les premières réserves au sens actuel du mot, sont créées dans le Nord-Est des Etats-Unis, peu après la fin de la guerre d'Indépendance. Elles sont d'abord constituées d'une partie du territoire ancestral de chaque tribu, mais cette pratique "généreuse" est rapidement abandonnée, et des millénaires d'adaptation à un certain environnement seront réduits à néant en quelques décades lorsque des tribus seront déportées pour être réinstallées sur des terres étrangères et inhospitalières. A partir de 1825, les administrations américaines successives envisagent d'apporter une solution finale à la question "indienne" en regroupant les Indiens à l'ouest du Mississippi. Les Indiens du Sud-est sont les premiers à s'installer sur ce que l'on appelle, à partir de 1834, le Territoire indien (Kansas, Oklahoma, Nebraska et Colorado). Pendant un certain temps, ils atteignent un niveau de développement économique et un taux de scolarisation supérieur à celui de plusieurs états voisins, mais la guerre de Sécession cause leur ruine. Une fois la guerre terminée, ils doivent accepter de nouveaux traités et partager leurs terres avec 60 autres tribus ou bandes: agriculteurs et chasseurs, amis et ennemis, pêle-mêle. Les Blancs des états voisins ne cesseront d'envahir le Territoire indien et les terres indiennes "inviolables" seront progressivement organisées en Territoires, puis en Etats. Lorsque l'Oklahoma deviendra à son tour un Etat, en 1917, le Territoire indien cessera d'exister. Le démantèlement de ce dernier a été précipité par le lotissement des terres tribales, une mesure destinée à accélérer l'assimilation des Indiens. Le Général Allotment Act, qui date de 1887, a divisé les réserves en lots individuels de 65 hectares environ. Cette décision, contraire à la tradition communautaire indienne, a spolié les Indiens des Etats-Unis de 42 millions d'hectares. En 1887, on créa les réserves en attribuant des terres aux Indiens. Mais leur espace progressivement grignoté au cours d'opérations de colonisation ou de représailles contre les attaques des trains des premiers transcontinentaux. Il fallut attendre 1950 pour que soit entreprise une politique d'intégration. Francis Jeffard, Directeur de la Collection Paroles d'Indiens chez Albin Michel nous en parle: " Si on repart de la fin des guerres indiennes en 1890, on a une mosaïque indienne puisque l'Amérique contient pas moins de 500 Nations dont certaines sont en voie d'extinction surtout dans l'Est des Etats-Unis où parfois, il reste 30 ou 50 ou 100 membres. On a là une population qui est en véritable état de choc, dont on a détruit le style de vie, le mode de vie, l'existence. Dont les fils barbelés, c'est-à-dire la propriété telle que les Blancs l'entendent, a complètement brisé la structure de son environnement et ont installé les Indiens sur des réserves. On a une mauvaise idée de ce qu'est une réserve. A savoir que c'est un territoire réservé. Encore actuellement, il y a trois cents réserves qui sont reconnues par le gouvernement fédéral aux Etats-Unis et ce sont des endroits où à part les crimes de sang, l'Amérique n’interviennent pas ou en étroite collaboration avec un gouvernement tribal. A savoir que les Indiens dirigent eux-mêmes leurs réserves, que la justice est indienne, et que tout ce qui est administratif, santé et éducation, est contrôlé par un organisme qui a été pendant longtemps l'adversaire des Indiens, LE B. I .A, le Bureau des Affaires Indiennes." A la fin du siècle dernier, les Américains obligent les Indiens à aller à l'école, loin de leur famille. L'objectif : que le savoir-faire et la culture indienne peu à peu disparaissent. Relégués au fond de réserves, les Indiens en sont réduits à monnayer leurs services auprès des touristes ou à fabriquer de l'artisanat pour survivre. Toutefois peintures, masques, objets témoignent de l'originalité et de la qualité de leur art traditionnel qui s'est adapté à de nouveaux motifs et de nouvelles modes. Il y a actuellement un peu plus d'un demi - million de personnes reconnues comme Indiens par les lois fédérales: 547 tribus sont reconnues. Les réserves se trouvent principalement en Oklahoma, en Arizona et au Nouveau Mexique. Des réserves moins importantes sont disséminées sur tout le territoire des Etats-Unis: 800 000 Indiens y vivent. Le système politique dans les réserves est sous une double autorité: celle du gouvernement fédéral et celle d'un conseil tribal. Leurs religions : le christianisme, culte composite à coloration chrétienne chez les Iroquois de l'état de New - York; culte peyolt, d'origine mexicaine. L'espérance de vie est de 46 ans alors que celle des Américains se situe au-dessus de 70 ans.
Leur survie dans les réservesRéserves indiennes, étendues de terre qui, aux États-Unis, ont été réservées à la propriété et à l'usage de certaines tribus d'Amérindiens. Le terme vient des accords passés au XIXe siècle qui stipulaient que les tribus cédaient leurs terres au gouvernement américain en échange des parcelles qu'il « réservait » à leur usage. En créant des réserves indiennes, le gouvernement pensait d'une part pouvoir éviter les confrontations entre les Amérindiens et les colons blancs à propos des limites de terrain et, d'autre part, confiner les tribus indiennes à des étendues où il serait possible de les surveiller, et (éventuellement) de subvenir à leurs besoins avec une aide fédérale. Les tribus étaient généralement libres de vivre à leur guise sur leurs territoires tant qu'elles restaient pacifiques. Toutefois, au fur et à mesure que la frontière américaine était repoussée vers l'ouest, les territoires des Indiens attirèrent de plus en plus les colons blancs qui considéraient que les Indiens empêchaient leur progression. En conséquence, les réserves perdirent de leur superficie ou furent déplacées vers des zones moins attrayantes. Dans les années 1880, les zones réservées aux Indiens s'étaient réduites à une superficie de 53,4 millions d'hectares. Les Indiens éprouvaient des difficultés à vivre de leurs terres. De plus, leurs anciennes cultures avaient été anéanties au contact des Blancs. Pour remédier à cette situation, le gouvernement, par l'intermédiaire du Bureau des affaires indiennes, fit tout pour leur faire intégrer le mode de vie américain. Le plan visait à diviser les réserves en lots afin d'en attribuer un à chaque individu. L'idéal aurait été qu'ils mettent leurs lots en culture mais, au lieu de cela, bon nombre d'entre eux vendirent leurs parcelles ou les louèrent aux Blancs. Ainsi, en 1934, il ne restait plus qu'environ 25 p. 100 des terres qui leur avaient été réservées dans les années 1880. Cliquez ici pour avoir la carte des réserves aujourd'hui. Bien que la plupart des tribus possèdent la terre de la réserve, le gouvernement fédéral l'administre, en tant que mandataire. À ce titre, le gouvernement doit s'assurer que la terre est correctement gérée et qu'elle n'est pas détournée des propriétaires indiens. En éloignant les réserves des principaux axes du commerce blanc au XIXe siècle, le gouvernement fournit à certaines tribus une aubaine pour le XXe siècle, à savoir des sources d'énergie. En effet, quelques réserves des États de l'Ouest recèlent de riches gisements de charbon, de gaz naturel, d'uranium et de pétrole. L'une des controverses actuelles concernant ces réserves est de savoir s'il appartient aux tribus ou au gouvernement de contrôler l'accès à ces ressources. Dans le passé, le gouvernement, en tant que mandataire, contrôlait tous les accords conclus entre les tribus et les sociétés d'exploitation. À l'heure actuelle, les tribus revendiquent plus de pouvoir et de liberté dans la gestion de ces accords. Bien que beaucoup d'Indiens considèrent leur réserve comme le seul moyen d'assurer la survie de leur culture, les réserves sont encore, pour la plupart, sous-équipées et leurs habitants comptent parmi les plus pauvres des États-Unis. Dans les années 1980, l'administration Reagan incita les réserves à adopter une politique de prise en charge et d'initiative individuelle en promouvant, notamment, le tourisme et la légalisation des jeux de hasard comme sources de revenus.
Les Indiens aujourd'hui:Les Indiens aujourd'hui: Les Indiens ont toujours apporté le plus grand soin à l'éducation de leurs enfants. Pour eux, la vie est un relais que l'on se passe de génération en génération. Tant qu'il y aura un enfant pour écouter une légende, pour assister à une cérémonie, pour répéter les gestes ancestraux, la nation indienne continuera à vivre. "Etre reconnu non seulement comme un américain à part entière mais aussi comme les héritiers d'une culture qui a le droit de vivre. C'est la grande revendication des Indiens d'aujourd'hui." " Notre passé vit en nous, nous n'avons pas le droit de l'oublier même si notre époque est difficile à vivre, il nous faut marcher ensemble vers l'avenir". " La spiritualité est la seule chose sur laquelle nous pouvons compter. C'est quelque chose d'aussi précieux et délicat qu'une braise. Allons-nous souffler dessus pour qu'elle continue à brûler ou allons-nous, nous en débarrasser. Notre culture, notre langage, notre histoire ressemble à un feu qu'on aurait éteint de force. Après la nuit a régné pendant deux cents ou trois cents ans. Notre rôle quelque soit la façon dont nous décidons de vivre, est de sauvegarder ces braises, de les rassembler et de souffler sur elles. Alors peut-être qu'une flamme jaillira autour de laquelle nous pourrons tous nous réchauffer." "Les tribus succèdent aux tribus, les nations succèdent aux nations comme les vagues de l'océan. Ainsi va la nature, rien ne sert de s'en plaindre. Notre déclin n'est peut-être pas pour demain mais il viendra, car même le visage pâle qui a parlé et marché avec Dieu comme avec un ami, ne pourra échappé à la destinée des hommes ". Nous finirons sûrement par être frères un jour, cher Seattle.
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